"Goethe dans la campagne romaine" : la curieuse oeuvre de Tischbein
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Ce portrait emblématique de Goethe réalisé par Tischbein en 1787 est représentatif du mouvement néoclassique, mais avec quelques particularités.
En 1786, Goethe fait son Grand Tour en Italie. Il en rêvait depuis longtemps, il écrivait déjà en 1770 : "En Italie ! En Italie ! … qui a vu Rome a tout vu".
Là, il rencontre le peintre allemand Tischbein qui devient son ami et réalise son portait. "Cela fera une belle peinture. Hélas, ce sera trop grand pour nos logements nordiques.", a dit alors Goethe - qui ne l’a jamais vu achevée.
Enveloppé dans son long manteau de voyage blanc, coiffé d’un large chapeau gris, l’écrivain, au repos, a un regard pensif dirigé vers l’infini. Déjà célèbre, il est idéalisé. Il est entouré de ruines antiques sur lesquelles il semble méditer. Le fragment de frise sculptée représente Iphigénie en Taurides, le sujet d’une de ses pièces (1779), dont il récitait les vers à Tischbein. À l’arrière-plan, le tombeau circulaire de Caecilia Metella, les ruines de Tusculum, et, à droite, un vestige d’aqueduc romain évoquent la passion de l’Antiquité, idéal de beauté et de perfection.
La clarté de la composition baignée de lumière, la symétrie et l’équilibre statique ainsi que les références gréco-romaines traduisent le style néoclassique qui domine alors la seconde moitié du XVIIIe siècle, en rupture avec la sensualité et l’expression des passions du baroque et du rococo.
La peinture du portrait présente par ailleurs des défauts anatomiques : la jambe gauche est trop longue, le haut et le bas du corps s’articulent mal. Enfin, Goethe semble pourvu de deux pieds gauches avec les chaussures correspondantes. Des sculptures grecques connues par des dessins qui circulaient alors auraient pu fournir le modèle du corps - la statue de Dionysos, le fronton est du Parthénon...
Tischbein aurait laissé inachevé le tableau, complété ensuite par un peintre de moindre talent qui aurait reproduit le pied gauche déjà peint, ce que semblent appuyer des études de la couche picturale. Quoiqu’il en soit, la tête de Goethe est incontestablement l’œuvre de Tischbein.
Thierry Soulard
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