Une petite histoire du voyage
Revenir en haut
Voyager n'a pas toujours été une évidence. C'est une pratique qui s'est construite avec les évolutions des modes de vie et de transport. Découvrez une petite histoire du voyage !
Au XIVe siècle, le poète Eustache Deschamps écrivait :
Il ne scet riens que ne va hors
- Il ne sait rien celui qui ne voyage pas
Aujourd’hui, Dijon est à un peu plus d’une heure et demie en TGV de Paris, et on peut visiter la Bourgogne en quelques jours. Mais voyager était une grande aventure de l’Antiquité au XIXe siècle.
Dès l’Antiquité, on consulte les oracles des grands sanctuaires, on se retrouve lors de pèlerinages accompagnés de fêtes et de foires. Plus qu’une quête spirituelle, c’est plutôt une forme de tourisme sacré. Les pèlerinages chrétiens, à la suite du plus important, Jérusalem, se développent au Moyen Age en Occident, d’autant plus que les pèlerinages en Terre Sainte sont de plus en plus compliqués et risqués. Ainsi les fidèles marchent sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, jalonnés de grands sanctuaires où l’on vient vénérer les saints du lieu. Plusieurs chemins traversent la France et se rejoignent vers le nord de l’Espagne. Bilbao doit une part de sa fortune au passage d’un des trajets, le Camino del Norte du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. De grandes basiliques romanes, comme à Conques ou à Saint-Sernin de Toulouse, témoignent encore de la ferveur de cette "chrétienté en marche", encore qu’il ne faille pas négliger le goût de satisfaire la curiosité et de découvrir de nouveaux lieux. On ramène de pieux souvenirs, des médailles par exemple, comme celles de la Vierge du Puy-en-Velay. De même, le culte de l’archange, largement répandu, attire les foules de pèlerins dès le VIIIe siècle sur le Mont-Saint-Michel.
Pour commercer, il faut se déplacer et voyager. Au Moyen Age, il y a ainsi un grand commerce international maritime qui longe les côtes de la Méditerranée ou de l’Atlantique, mais la France est aussi traversée par une multitude de routes permettant des échanges locaux. Les foires périodiques entraînent ainsi l’afflux des négociants, et sur place il y a des changeurs pour convertir les nombreuses monnaies en circulation. On voyage à plusieurs, en convoi, accompagnés en général par des chevaux et des bêtes de somme, exclusivement de jour, pour mieux se prémunir des brigands. Partout en France il existe des villes dont le commerce a fait la fortune, tel Sarlat : au centre de la ville, l’actuelle place de la Liberté est le siège du marché où on vend encore les spécialités de la région. La cité présente un ensemble de demeures médiévales et d’époque Renaissance tout à fait exceptionnel, qui témoigne de sa richesse. De même, peintres, sculpteurs et musiciens se déplaçaient au Moyen Age, à la recherche d’une clientèle princière ou pour trouver de nouvelles sources d’inspiration… C’est aussi la recherche de sensations et de couleurs qui poussent les artistes à voyager. Les peintres du XIXe siècle cherchent ainsi en Provence cette lumière si particulière.
Durant le Haut Moyen Age, les rois se déplaçaient d’une résidence à l’autre, avec tous les services administratifs. C’étaient d’immenses convois ! Du XVe siècle au début du XVIe siècle les souverains retrouvent la pratique de se déplacer d’un château à l’autre avec une cour itinérante, alors que Paris avait connu de graves troubles. Les châteaux de la Loire ont été ainsi des résidences royales ou des demeures de grands seigneurs proches du pouvoir. Les châteaux sont à cette époque de somptueuses résidences, alors qu’ils avaient été au Moyen Age des symboles de pouvoir, des éléments militaires ou faisaient partie d’un maillage défensif tels les châteaux en pays cathares érigés sous Philippe le Bel pour tenir le territoire.
Depuis le XIXe siècle, le train a bouleversé le rapport au voyage, suivi par l’automobile, l’autocar et l’avion. Se déplacer prend un temps de plus en plus court, ouvrant nos horizons vers des terres toujours plus lointaines. Alors qu’il fallait plusieurs jours pour aller en Corse en bateau, l’avion nous y mène depuis Paris en une heure et demie environ. Du coup, on retrouve aussi le plaisir de la marche aujourd’hui, comme une parenthèse enchantée ou une échappée belle. C’était d’ailleurs l’esprit avec lequel un des premiers randonneurs modernes, l’écrivain Stevenson, avait parcouru les Cévennes. Les randonneurs, seuls ou en groupe, se multiplient, à la recherche d’émotions esthétiques et sportives.
Thierry Soulard
autres articles
découvrez nos catalogues
Voyages susceptibles de vous plaire
Contacts
Newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter pour rester informé et recevoir nos offres en avant-première.
Catalogues
Découvrez nos catalogues gratuits pour suivre l'actualité de toutes nos marques (sans engagement).
INTERMÈDES
Qui sommes-nous ?
L'esprit Intermèdes
Nous contacter
Protection des données et cookies
Conditions de vente
Partenaires
Nos gammes
SERVICES
Mon compte
Inscription à la newsletter
Hôtels aéroports
Nos voyages culturels
Nos thèmes
Moyens de paiement
Qualité certifiée