Le déroulement des Jeux olympiques antiques

Les Jeux olympiques antiques se tenaient à Olympie, un complexe religieux et sportif dédié à Zeus. Tous les quatre ans, des compétitions rigoureusement organisées y attiraient des athlètes de tout le monde grec. Les vainqueurs, couronnés de lauriers, étaient célébrés pour leurs exploits. Bien que des jeux existaient pour les femmes, les Jeux olympiques étaient un événement majeur renforçant l'identité grecque.

Olympie, un complexe religieux et sportif

Site Olympie Grèce

A l’occasion des Jeux, tous les quatre ans, un complexe architectural attendait les spectateurs à Olympie, centre religieux principalement dédié à Zeus. Outre les lieux sacrés, l’autel et le temple de Zeus, les autres temples avec leur personnel de prêtres, de sacrificateurs et de serviteurs, il existait des installations consacrées aux Jeux, dont le centre était le stade. De la main-d’œuvre supplémentaire était engagée au moment des festivités, pour remettre en état le stade qui servait de pâturage aux animaux le reste du temps, damer la piste, mais aussi préparer les lieux d’accueil et d’hébergement des spectateurs, en particulier des hôtelleries, des tentes dressées provisoirement, des thermes, des bains… Des monuments votifs parsemaient aussi le site.

Un mois avant les Jeux

Les hellanodices, magistrats désignés par la cité d’Elis, voisine d’Olympie, commençaient à organiser les Jeux dix mois avant l’ouverture, envoyant des représentants pour proclamer la trêve sacrée -qui servait à assurer la sécurité de tous les participants- et informer les athlètes désirant concourir. Ceux-ci devaient impérativement se présenter devant les hellanodices à Elis un mois avant le début des épreuves, et se soumettre à un entraînement surveillé ainsi qu’à un régime alimentaire très strict. Ils étaient évalués et sélectionnés par les magistrats. A Elis, trois gymnases et leurs annexes et même un petit hippodrome installé sur l’agora (forum) leur étaient notamment dévolus.

L’ouverture des Jeux

Deux ou trois jours avant l’ouverture, athlètes et magistrats se rendaient en procession d’Elis à Olympie (environ 36 km) où attendaient déjà les spectateurs. Sur place, l’ambiance était celle d’une sorte de joyeuse foire où l’on trouvait des camelots, des saltimbanques, des acrobates, des orateurs, des vendeurs de souvenirs et d’œuvres d’art… Après une purification rituelle, les hellanodices et athlètes se rendaient à l’autel de Zeus dans le bois sacré de l’Altis pour accomplir des sacrifices. Ensuite, ils allaient au bouleutérion (siège du conseil) et prêtaient le serment olympique devant la statue de Zeus Horkios (garant des serments) sur les morceaux d’un sanglier sacrifié, rite particulièrement solennel. On classait ensuite les athlètes par catégorie, âge, morphologie… Il existait ainsi une catégorie « enfants ». La veille des Jeux se déroulaient de nouveaux sacrifices, et on proclamait publiquement les noms des concurrents et leur cité d’origine. Les jeux débutaient toujours à la deuxième pleine lune qui suit le solstice d'été et duraient cinq jours.

Les épreuves

Les épreuves avaient principalement lieu au stade, plusieurs fois déplacé et reconstruit avant le dernier état du Ve siècle. Il mesurait alors environ 200 mètres de long sur une trentaine de large (on a choisi le double pour le stade olympique moderne, soit 400 mètres de long). Sa longueur représentait 600 fois la taille supposée du pied d’Hercule, le stade étant devenu une unité de mesure dans la Grèce antique. Ainsi, Aristote (384-322 av. J.-C.) avait évalué la circonférence de la terre -qu’il considérait comme ronde- à 400 000 stades (près du double de sa dimension réelle de 40 075 km). Les spectateurs étaient assis sur des talus de terre (on aménagera des bancs en bois à l’époque romaine), seuls les officiels avaient des sièges de pierre.

Les épreuves ont varié au fil du temps, la plus ancienne étant une course pédestre. Les plus importantes ont été fixées au Ve siècle : elles commençaient par les courses de chevaux, en particulier de quadriges (attelages à quatre chevaux). C’était l’épreuve reine, apparue au VIIe siècle, complétée au début du IVe siècle par une course de char à deux chevaux. Ensuite avaient lieu les épreuves « gymniques », dont le nom provenait de la nudité complète des athlètes, frictionnés d’huile. Le pentathlon regroupait cinq disciplines : lancer du disque, lancer du javelot, saut en longueur, course à pied et lutte. Une course de fond (« dolichos ») avait lieu le jour suivant. Les « sports lourds » (« barea athla ») se déroulaient ensuite sur un espace spécialement aménagé et comprenaient la lutte, le pugilat et le pancrace. Il s’agissait de combats d’homme à homme à mains nues. Enfin la course à pied en armes (« hoplites dromos », avec bouclier, casque et jambières) clôturait les Jeux olympiques.

Jeux olympique à Olympie

La proclamation des vainqueurs

Les vainqueurs étaient proclamés après chaque épreuve (seulement le vainqueur, pas de deuxième et de troisième rang). Recevant un bandeau et une palme, il effectuait un tour de piste triomphal. A la clôture des Jeux avaient lieu une cérémonie solennelle au cours de laquelle les hellanodices remettaient aux vainqueurs des couronnes tressées d'olivier sauvage et des branches de laurier devant le temple de Zeus. Un grand banquet s’ensuivait dans le prytanée de la cité d’Elis. Pour commémorer les vainqueurs, des poètes pouvaient sur commande composer des odes ; parfois on érigeait des statues à leurs effigie à Olympie. Revenus dans leurs cités d’origine qui partageait leur gloire, ils étaient comblés de récompenses et d’honneurs. On a identifié en 1897 un papyrus du IIIe siècle apr. J.-C. (le Papyrus Oxyrhynchus 222, British Library, Londres, Department of Manuscripts, 1185) qui recense les vainqueurs des 75e aux 78e puis des 81e aux 83e Olympiades (ce qui correspond aux années 480-468 puis 456-448 avant J.-C.) : huit siècles après leur triomphe, leur succès avait perduré ! Certains sont devenus de véritables célébrités, comme Milon de Crotone, six fois vainqueur à la lutte entre 540 et 516 av. J.-C. ou Léonidas de Rhodes qui remporta au IIe siècle av. J.-C. douze victoire olympiques… Les Jeux constituaient ainsi un élément fondamental de l’identité grecque, et les vertus physiques étaient associées aux vertus morales.

Et les femmes ?

Si les Jeux étaient strictement réservés aux hommes ou aux enfants (adolescents) ayant la citoyenneté grecque, sans condamnation, ont été créés pour les femmes au VIe siècle av. J.-C. des Jeux héréens (Heraia) en l’honneur de la déesse Héra. Tous les quatre ans, deux semaines après la clôture des jeux masculins, s’ouvrait cette petite compétition infiniment moins renommée. Elle était réservée cependant aux jeunes filles vierges, les femmes adultes ou mariées en étant exclues. D’après certaines traditions, seize femmes de la région de l’Elide l’auraient fondée ; on la liait aussi à Hippodamie, la jeune épouse de Pélops, lui-même à l’origine des Jeux olympiques selon les récits mythiques. A l’origine, l’épreuve était une course sur une distance moins longue que celle des hommes. Elles participèrent plus tard à des épreuves athlétiques. Elles recevaient comme les hommes des couronnes de lauriers, ainsi que des prix en nature (des quartiers de la vache sacrifiée à Héra). Sparte était la seule cité grecque à assurer une véritable éducation physique et sportive pour les filles et les encourageait à participer. Un corps sain pourrait ainsi produire de valeureux guerriers. Les jeunes filles concourraient vêtues d’une tunique courte (chiton), au-dessus du genou, l’épaule droite et le sein dénudés. Les jeunes hommes étaient autorisés à regarder la compétition (ni les femmes et les hommes mariés en revanche), en vue de susciter des envies pour de futurs mariages, à l’origine de beaux enfants…

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