Douze siècles d’histoire des Jeux olympiques grecs

Les Jeux olympiques grecs, dont les origines remontent au VIIIe siècle avant J.-C., étaient un événement majeur de l'Antiquité, se déroulant tous les quatre ans à Olympie, un sanctuaire dédié à Zeus. Leur création est entourée de mythes, impliquant des figures comme Pélops et Héraclès. Ces Jeux, qui visaient à célébrer la gloire et la puissance des cités grecques, étaient ouverts uniquement aux citoyens grecs libres. Ils comprenaient des compétitions sportives variées, souvent associées à des pratiques religieuses et culturelles. Bien que tombés en désuétude à l'époque romaine, les Jeux olympiques modernes s'inspirent de cet héritage, réinventé par Pierre de Coubertin en 1894.

Des origines divines et mythiques 

L’institution des Jeux olympiques grecs remonte au VIIIe siècle avant J.-C. Ils se tenaient tous les quatre ans à Olympie, en Elide, dans l’ouest du Péloponnèse. Olympie n’a jamais été une cité, c’était un grand sanctuaire dédié à Zeus. Son nom découlait du mont Olympe, plus haut sommet au nord de la Grèce, où l’on pensait alors que résidaient les dieux. L’archéologie a démontré que le site était fréquenté depuis au moins le XIe siècle avant J.-C., avec un culte primitif rendu à la déesse Gaïa, la Terre, précédant l’établissement de l’autel de Zeus à qui fut consacré le centre religieux. D’autres divinités y furent associées, Héra, épouse de Zeus, et des déesses liées à la fertilité, la nature et la reproduction : Déméter, Aphrodite, Artémis… En outre, la tombe mythique du héros Pélops, fils de Tantale et Dioné, faisait l’objet d’une dévotion particulière. Ancêtre légendaire des Atrides, rois de Mycènes, il a donné son nom au Péloponnèse. 

C’est donc la renommée du sanctuaire d’Olympie qui a entraîné la création des Jeux, dont l’origine a fait l’objet de différents mythes. Ainsi, Pélops, afin d’épouser Hippodamie, fille du roi Œnomaos, se serait soumis à une course de char. Il l’aurait remportée, mais Hippodamie aurait saboté le char de son père qui fut tué pendant l’épreuve. Le héros aurait ainsi institué les Jeux en expiation. Selon d’autres versions, ce serait Héraclès qui aurait établi les Jeux, en l’honneur de Pélops, ou bien pour célébrer son succès après avoir nettoyé les écuries d’Augias. Les légendes abondent chez les auteurs antiques… Selon des récits plus historiques mais toujours assez incertains, les premiers Jeux, accompagnés de la trêve dans les combats, auraient été créés par Iphitos, roi d'Élide. La première épreuve sportive mentionnée était la course à pied (stadion), remportée par un cuisinier, Corèbe d’Elis. La date de 776 avant J.-C., retenue par Pierre de Coubertin en fondant le Comité international olympique (CIO) en 1894, est mentionnée seulement au Ve siècle avant J.-C. ; elle est probablement apocryphe.

L’organisation des Jeux, la trêve olympique 

C’est à la modeste cité d’Elis, capitale de l’Elide, où se trouvait le sanctuaire d’Olympie, que revenait l’honneur d’organiser les Jeux. Elle désignait pour chaque olympiade, tous les quatre ans, un collège de magistrats, les hellanodices (hellanodikai, juges des Grecs). Vêtus de pourpre, ils étaient responsables de l’organisation de l’événement. Leur nombre atteignit progressivement une douzaine, avant d’être fixé à dix en 348 avant J.C. Réputés pour leur impartialité (ils prêtaient serment de refuser tout pot-de-vin), ils étaient non seulement organisateurs, mais aussi juges et arbitres. Dix mois avant le début de l’évènement, ils s’installaient dans le bâtiment qui leur était réservé à Elis, l'Hellanodikaion, près du gymnase où s’entraînaient les athlètes de la cité. Ces derniers devaient être qualifiés par les hellanodices pour participer.  

Les hellanodices faisaient proclamer par des "spondophores" (ambassadeurs portant une couronne d'olivier sur la tête) la tenue des Jeux dans toutes les cités grecques, qui sélectionnaient alors leurs propres athlètes. Ceux-ci devaient se rendre à Olympie au plus tard un mois avant le début des épreuves sous peine d’amende. Pour assurer la sécurité des sportifs ainsi que des officiels et des spectateurs sur le trajet d’Olympie avait été instaurée la trêve sacrée durant le mois précédent l’ouverture des festivités. Il ne s’agit pas de l’arrêt complet des guerres mais plutôt d’un cessez-le feu temporaire pour permettre de traverser des zones de conflit. Selon la tradition, la trêve olympique aurait été établie dès l’origine par le roi Iphitos à l’occasion des premiers Jeux. Rares ont été les violations de la trêve, les cités contrevenantes étant soumises à de très lourdes amendes. 

 

L'essentiel c'est de gagner

Les Jeux étaient ouverts à tous les citoyens grecs libres, quel que soit leur rang. Dans la pratique, c’étaient souvent des soldats qui participaient. Les femmes en étaient exclues, elles ne pouvaient ni concourir ni même assister aux Jeux. Si les esclaves et les barbares (non grecs) ne pouvaient pas non plus participer, ils étaient en revanche autorisés dans le public. Avec l’extension du monde hellénique au sud de l’Italie, lié aux fondations de colonies en Sicile et en Grande-Grèce entre le VIIIe et le Ve siècle avant J.C., le nombre de cité participantes n’a cessé d’augmenter, mais ce sont les puissantes cités de Grèce et d’Asie Mineure qui remportent la majorité des titres, en particulier les Spartiates. L’essentiel n’était pas de participer mais de gagner, la gloire rejaillissant sur la cité d’origine des athlètes vainqueurs, qui obtenaient toutes sortes de récompenses et d’honneurs. A Athènes par exemple, les vainqueurs étaient logés et entretenus jusqu’à la fin de leurs jours au Prytanée. Bien sûr, le chauvinisme sportif était très développé ! Il y aussi eu parfois des cas de corruption.

Trois autres jeux panhelléniques vinrent s’ajouter aux Jeux olympiques à partir du VIe siècle : les Jeux pythiques à Delphes, les Jeux isthmiques à Corinthe et les Jeux néméens à Némée, ne comportant pas seulement des épreuves sportives mais aussi musicales, littéraires, poétiques… Les athlètes étaient poussés par leur cité d’origine à participer aux quatre concours, qui constituaient la "période". Remporter les quatre titres, sorte de Grand chelem, constituait un honneur suprême qui conférait à l’athlète le titre de periodonikès, vainqueur de la "période". 

 

La fin des Jeux olympiques 

A partir du IIIe siècle, durant la période hellénistique puis romaine, le caractère sacré des épreuves d’Olympie tend à s’effacer au profit de la dimension sportive et ludique, alors que d’autres jeux voient le jour. Sylla, général et homme politique romain qui a concentré le pouvoir entre ses mains, organise ainsi à Rome en 81 et 80 av. J.-C. des "Jeux de la victoire de Sylla". Le futur empereur Tibère (42 av. J.C.-37 apr. J.C.) a été champion à Olympie de course de chars (quadrige) en l’an 1 après J.C. L’empereur Néron (37-68), passionné d’art et de sport, avait créé à Rome les "neronia", concours de poésie, de musique et d'épreuves sportives en référence aux Jeux olympiques. En 67, peu avant sa mort, à l’occasion d’un voyage en Grèce, il fit avancer d’un an la date des Jeux olympiques et participa en personne à la course de quadriges avec un attelage de dix chevaux ! Bien qu’il ait fait une chute, il fut proclamé vainqueur, les autres concurrents ayant déclaré forfait par prudence. Une pseudo-victoire qui n’est pas passée à la postérité…  

D’après la tradition, l’empereur Théodose aurait mis fin en 393 aux Jeux olympique en proclamant le christianisme religion d’État, sous l’influence d’Ambroise, évêque de Milan, en raison de l’origine païenne des festivités. En réalité il est probable que la fin réelle de ces jeux plus que millénaires ait eu lieu un peu plus tard, sous l’empereur de Constantinople Théodose II, puisqu’on en a retrouvé des traces jusque dans les années 420-430. Ils semblent surtout être tombés en désuétude. Quoiqu’il en soit, plus ou moins consciemment, le concept de compétition sportive véhiculera des relents de paganisme dans la chrétienté, jusqu’à la résurrection des JO en 1894 par Pierre de Coubertin…

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