Neuf étonnantes traditions de fin d’année à travers le monde
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Sapin, cadeaux, traîneaux tirés par des rennes et sympathique Père Noël : des visions familières pour nous autres Français. Mais qui ne sont bien sûr pas seules sous le soleil. Tour d’horizon des traditions de fin d’année qui peuvent paraitre étonnantes à nos yeux.
Une tradition récente mais très répandue qui fera sans doute hurler les amateurs de bonne chère. Au Japon, une coutume est née il y a quelques décennies : passer le soir de Noël à déguster du poulet pané sur les bancs en plastique d’un restaurant KFC. Un presque sacrilège aux yeux des Occidentaux qui accordent pour beaucoup une importance toute particulière au menu de fête.
Mais Noël ne fait pas partie de la culture japonaise, et son importation découle largement d’une stratégie commerciale. Dans les années 70, l’enseigne de restauration rapide KFC (pour « Kentucky Fried Chicken ») lance une vaste campagne marketing. Intitulée « Kurisumasu ni wa Kentakkii », qui signifie « Kentucky pour Noël », elle invite les consommateurs à rejoindre les restaurants KFC pour les fêtes. La chaîne y propose un menu spécial : un grand baril décoré rempli à ras-bord de morceaux de poulet pané, une boisson et un dessert.
Ce menu est toujours d’actualité, et la trentaine d’euros à débourser ne décourage aucunement les habitants du pays du Soleil-Levant. Près de 3 millions de groupes d’amis ou de couples se retrouvent chaque année à KFC le soir de Noël : réserver des semaines à l’avance son repas et déguster un « bucket » de poulet pané est devenu une véritable tradition. L’enseigne a investi avec succès une part vide de marché, et s’est associée de manière durable à Noël dans l’imaginaire collectif des Japonais.
Devanture d'un KFC à Tokyo, Japon - Getty Images
En Irlande, un acteur inattendu s’invite pendant les fêtes. Le 26 décembre, jour de la Saint-Étienne, le roitelet – « wren » en anglais –, petit oiseau vif au chant mélodieux et puissant, est mis à l’honneur. Considéré par les druides de l’époque préchrétienne comme une créature sacrée, roi des volatiles, il était coutume pour les jeunes garçons d’en chasser dans les bois, puis de parader avec le corps de l’oiseau fixé en haut d’un mât en demandant des dons pour son enterrement.
Car avant d’être chrétienne, l’Irlande antique pratique une religion dite « païenne », aux croyances et aux rites reposant sur la nature, les saisons, et le cycle de la vie. Le druide, en tant que dépositaire d’une sagesse ancestrale, occupe une place centrale dans la hiérarchie sociale. A la fois érudit, conseiller, guérisseur, juge, et intermédiaire entre les dieux et les hommes, sa parole est écoutée et respectée. Son importance est telle que l’on parle de « druidisme » pour évoquer l’ensemble de croyances et de pratiques de la société irlandaise de l’époque.
L’arrivée du christianisme au Ve siècle marque le début du déclin du druidisme. Mais pas sa fin brutale telle qu’on l’imagine parfois. Un syncrétisme naturel s’opère entre la nouvelle venue et les anciennes croyances et traditions. Aujourd’hui, les Irlandais (majoritairement catholiques en République d'Irlande, et protestants en Irlande du Nord) font encore vivre un certain nombre de pratiques héritées du druidisme sous forme de rituels et de célébrations festives.
Le Wren’s day a pour conséquent survécu. Costumés aujourd’hui de vieux vêtements et de paille, les Irlandais paradent en chantant et en dansant, brandissant parfois des représentations du roitelet. Plus d’oiseaux tués, heureusement !
Roitelet européen, Father Collins Park, Dublin, Irlande - Getty Images
Art des Jardins
Voyage culture, jardins et histoire en Irlande sur le thème des Vikings et des Normands. Découverte de Dublin, Powerscourt, Mount Congreve garden, Wexford, Waterford, Killarney.
10 jours / 9 nuits
À partir de
3 990 € / pers.2 départs programmés
Une figure qui pourrait appartenir à l'imagerie d’Halloween débarque tous les ans en Italie, se démarquant des personnages que l'on associe traditionnellement à Noël : la Befana (déformation de « epifania ») est une vieille femme apparaissant sous les traits d'une sorcière bienveillante, qui récompense les enfants sages.
Son personnage naît du folklore italien, qui l’inclut dans les mythes de la religion catholique à partir du XIIIe siècle. Sur leur chemin pour visiter l’enfant Jésus, les Rois mages se seraient arrêtés pour demander leur chemin à la vieille Befana, et auraient tenté de la convaincre de les accompagner. Refusant d'abord, elle aurait changé d’avis après leur départ et tenté de retrouver la crèche, sans succès. Elle aurait alors distribué les cadeaux prévus pour Jésus aux enfants croisés dans les rues.
Le 6 janvier, jour de l’Épiphanie, elle vient donc remplir les chaussettes que les enfants ont soigneusement accrochées près d’une fenêtre ou de la cheminée. Pour les plus sages, ce sont des chocolats ou des caramels ; pour ceux qui n’ont pas été gentils, du charbon ! Les parents conciliants remplacent le charbon par de la réglisse. Tous les magasins italiens proposent des chaussettes décorées de balais, des poupées à l’effigie de Befana, ou même des déguisements complets. On cuisine des biscuits – les befanini - en l’honneur de la sorcière. La tradition, d’abord cantonnée à Rome et ses alentours, a cours aujourd’hui dans toute l’Italie.
Poupées à l'effigie de Befana, artisanat de Noël sur la Piazza Navona à Rome - Getty Images
Au Pays de Galles règne une ambiance mystique et les créatures les plus singulières s’épanouissent. De Noël au 5 janvier, il est possible de croiser dans certains villages, à la nuit tombée, la mystérieuse et terrifiante Mari Lwyd. « La sainte Vierge » ou la « jument grise » est à la fois le nom du personnage et de la tradition.
L'histoire et l'esthétique de cette étrange figure sont issus du folklore traditionnel de Grande-Bretagne. « Mari » viendrait de mare, « jument » en anglais, et « lwyd », gris en gallois. La symbolique de ce cheval désincarné renvoie aux différentes croyances antiques impliquant l’animal, guide de l’âme et en lien profond avec le cycle de la vie et de la mort chez la majorité des peuples indo-européens. Sa nature de monture pour l’homme en fait la manifestation du voyage entre les mondes visibles et invisibles dans de nombreuses mythologies. La fin d’année étant la période annonciatrice du prochain retour de la lumière après les ténèbres hivernales, elle est logiquement -selon ces mêmes croyances- hantée par cette créature-passerelle.
Pour la créer, un volontaire se dissimule sous un crâne de cheval (souvent remplacé aujourd’hui par une reproduction) orné de rubans, de fausses oreilles, d’yeux factices, et de clochettes. Le crâne est fixé à un manche à balai, dissimulé tout comme l’être humain sous un vaste drap.
La « jument fantôme » ainsi constituée est accompagnée d’un groupe de jeunes hommes. Elle parcourt les rues et claque des mâchoires pour effrayer les enfants. La troupe s’arrête devant les maisons et chante pour y être invitée. Les habitants doivent alors refuser leur requête en improvisant une chanson en réponse, avec les arguments qui leur passent par la tête. L’échange continue jusqu’à ce que les habitants cèdent et offrent un repas et de la boisson. Accueillir la Mari Lwyd et ses comparses est supposé porter chance pour l’année à venir.
Malheureusement, un grand nombre d’excès et d’actes de vandalisme causés par la surconsommation d’alcool lors de cet événement a conduit à son déclin partiel. Seuls quelques villages résistants continuent aujourd’hui d’accueillir dans leurs rues la jument spectrale.
Mari Lwyd - Getty Images
Circuit culturel
Circuit culturel au Pays de Galles, voyage de 7 jours à la découverte du patrimoine artistique, industriel, naturel et religieux du pays. Visite de châteaux, jardins, balade en train à vapeur dans le parc national de Snowdonia...
7 jours / 6 nuits
Rythme 2/5
À partir de
2 995 € / pers.1 départ programmé
En Islande, ce n’est pas un mais treize personnages qui distribuent des cadeaux en fin d'année. La légende des treize Yule Lads qui visitent les enfants durant les treize jours précédant Noël provient de croyances païennes liées à l’hiver et aux esprits de la nature. Selon celles-ci, les Yule Lads étaient d’abord des trolls malveillants habitant les montagnes. Associés à la figure de leur mère, Grýla, une ogresse qui dévorait les enfants désobéissants, ils effrayaient les populations rurales durant la saison froide. Leur tempérament s’est progressivement adouci au fil du temps et des histoires, et ils sont finalement devenus plus farceurs que cruels. C’est un poème des années 30 (Jólasveinarnir, par Jóhannes úr Kötlum) qui vient présenter chaque Yule Lads et décrire son caractère personnel. Voici donc le nom des treize, et leur traduction en français :
Stekkjastaur : le harcèle-moutons
Giljagaur : le ravineur
Stúfur : le courtaud
Þvörusleikir : le lécheur de cuillères
Pottaskefill : le racleur des marmites
Aska Leikir : le lécheur de bols
Hurðaskellir : Le claque-portes
Skyrgámur : Le gobeur de yaourt
Bjúgnakrækir : le voleur de saucisses
Gluggagægir : le voyeur aux fenêtres
Gáttaþefur : le renifleur de portes
Ketkrókur : le crochet à viande
Kertasníkir : le mendiant de bougies
Ces joyeux drilles aux noms délicieux distribuent des cadeaux aux enfants sages ; mais ils laissent tout de même une pomme de terre pourrie dans les chaussettes de ceux qui ne l’ont pas été.
Poupées à l'effigie des Yule Lads - Getty Images
En Finlande, le sauna est une véritable institution. A l’époque préchrétienne, c’est un espace sacré intimement lié aux rites de purification du corps comme de l’esprit. Sa chaleur est essentielle pour des sociétés rurales où les mois d’hiver sont longs et froids. Il a même été pendant longtemps un lieu privilégié pour les accouchements ; mais aussi pour conserver les corps des défunts avant les enterrements.
Aujourd’hui, le sauna demeure, plus qu’une tradition, un élément essentiel du mode de vie finlandais. Il apparait dans la formule du bonheur, « sisu, sauna et salmiakki », (« sisu » se réfère à un état d’esprit serein, le salmiakki est une friandise réputée, et nous connaissons le sauna) et est inscrit au patrimoine culturel de l’UNESCO. Si le sauna à bois connait toujours de beaux jours, même les appartements sont équipés de sauna individuels ou collectifs, le plus souvent électriques. Partager un sauna entre amis est un rituel auquel on se prête très régulièrement. Il n’est pas rare aussi que des rendez-vous d’affaire s’y déroulent. Pour les Finlandais, la nudité devant des inconnus n’est pas une source d’embarras.
Pendant la période des fêtes, on en décore l’entrée et l’intérieur avec des lanternes et des branches de houx, et on le soumet à un nettoyage en profondeur. Toute la famille y partage un moment convivial le soir de Noël.
Sauna, Finlande - Getty Images
Circuit culturel
Un circuit de découverte de la Finlande du Sud : Helsinki (Ateneum, maison Aalto, Ouspenski), Rauma, Turku, Porvoo, Savonlinna et la région des lacs... Visites de châteaux, musées, églises et centre-ville de maisons de bois colorées.
8 jours / 7 nuits
Rythme 3/5
À partir de
2 995 € / pers.1 départ programmé
Entre les matériaux de sculpture classiques, le radis se démarque sans aucun doute. La Noche de los Rábanos (« nuit des radis ») se tient tous les 23 décembre à Oaxaca, au Mexique.
Au XVIe siècle, Hernan Cortés, conquistador espagnol, débarque avec ses hommes sur les terres de l’actuel Mexique – et plus précisément sur la péninsule du Yucatan. Une étape qui marque le début de la colonisation espagnole. Le radis, plante potagère originaire du d’Asie du Sud-Est, est alors importée en Amérique centrale.
Une histoire – réalité ou légende, on l’ignore – explique les origines de cette curieuse pratique. Une fin d’année, deux moines auraient ramassés quelque spécimens de radis en retard par rapport à leurs congénères. Surpris par leur grande taille et leur forme inhabituelle, ils les apportèrent à la fête de Noël locale. Les agriculteurs, habitués de la sculpture sur bois, profitèrent de ce nouveau support pour attirer davantage de curieux sur le marché, en créant des figures bibliques ou populaires. Une pratique qui devint tradition, tant et si bien que le maire en fit un concours officiel en 1897. Les sculpteurs pratiquent aujourd’hui leur art sur des radis spécialement cultivés pour l’occasion : ils peuvent atteindre un poids de 3 kilos et une longueur de 50 centimètres ! Lourdement armés de cure-dents et de couteaux, ils doivent créer leurs œuvres en seulement quelques heures. Le résultat est étonnant.
Une équipe de sculpteurs de la Nuit des radis de Noël 2014, Oaxaca, Mexique - Getty Images
Voyages culturels en famille
Vacances en famille au Mexique, découverte du Yucatán : Chichen Itza, Uxmal, Ek Balam, Izamal, reserve de Celestun, Merida, Valladolid, Uxmal, Coba, Riviera Maya...
9 jours / 7 nuits
Rythme 3/5
À partir de
4 460 € / pers.1 départ programmé
En Australie, Noël tombe en plein été. Le père Noël a vite fait de mourir de chaud… on lui a donc enfilé un short. Pour comprendre, il faut faire un saut au début de la colonisation britannique sur le territoire australien à la fin du XVIIIe siècle. Les premiers colons sont attachés aux coutumes européennes et ne comptent pas les abandonner. Ils tiennent donc à célébrer Noël malgré les températures estivales – cela change des hivers anglais enneigés. Le personnage du Père Noël, issu d’Europe, s’exporte plus tard en Australie, et s’adapte naturellement au climat. Le vieil homme jovial en rouge et blanc se retrouve donc affublé d’une confortable paire de tongs et d’un short seyant. Il peut ainsi assister en toute sérénité aux barbecues et célébrations en extérieur propre aux Noëls australiens. Cette tradition liées aux conditions climatiques se retrouve dans d’autres pays, la Nouvelle-Zélande notamment.
Un déguisement du Père Noël australien sur une plage - Getty Images
Circuit culturel
Voyage en Australie et visite de la grande barrière de Corail, le monolithe d'Uluru, parc nationaux de Kakadu et de Daintree, les peintures aborigènes de Ubirr Rock et de Nourlangie Rock, Darwin et le musée d'art galerie d'art du Territoire du Nord, Alice Springs, Ayers Rock, Cairns, Sydney...
15 jours / 12 nuits
Rythme 4/5
À partir de
11 840 € / pers.1 départ programmé
La Caga Tió est une tradition de Noël en Catalogne, où une bûche en bois, décorée d’un visage souriant et coiffée d’un béret traditionnel catalan (la barretina), est au cœur des festivités. Le nom « Caga Tió » signifie littéralement « bûche qui défèque ». Pendant les jours précédant Noël, les enfants « nourrissent » la bûche en lui offrant de petits morceaux de nourriture, comme des fruits secs, et la protègent d'une couverture pour la garder au chaud. Le soir du 24 décembre, c'est le grand moment : les enfants frappent la bûche avec des bâtons tout en chantant des chansons traditionnelles, demandant au Tió de « cager » (« déféquer ») des cadeaux et des friandises. Bon appétit, et joyeux Noël !
Caga Tió sur un marché de Noël en Catalogne - Getty Images
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