Noël orthodoxe en Ouzbékistan

En Ouzbékistan, la célébration de Noël par la communauté orthodoxe

En Ouzbékistan, 88 % de la population est musulmane, et 9 % chrétienne orthodoxe. Noël n’est pas un jour férié officiel. Ce qui n’empêche pas la communauté orthodoxe de le célébrer.

La communauté orthodoxe en Ouzbékistan

Les orthodoxes d'Ouzbékistan sont principalement issus de l’immigration russe des XVIIIe et XIXe siècles. Après la conquête de Tachkent, Boukhara et Khiva entre 1867 et 1873 par les troupes du général Mikhail Tcherniaïev, la région tombe progressivement sous domination russe. Les populations émigrées s’installent dans les grandes villes et y construisent des églises. La cathédrale de la Dormition à Tachkent, par exemple, est un bel exemplaire d'architecture religieuse et un lieu de rassemblement pour la communauté orthodoxe.

Cathédrale orthodoxe de la Sainte-Dormition, Tachkent [Crédits : monticello / iStock / Getty Images Plus via Getty Images]

Noël orthodoxe, le 7 janvier

La date de célébration de Noël chez les orthodoxes diffère de celle observée dans le monde catholique. C’est une histoire de calendrier : une grande partie de la communauté utilise le calendrier julien pour les événements religieux. Il compte 13 jours d’écart avec le calendrier grégorien employé dans le monde civil. Le 25 décembre du calendrier grégorien correspond donc au 7 janvier du calendrier julien.

Le soir du 6 janvier, les fidèles assistent à la liturgie de la veille de Noël, chantent et prient. On peut encore y utiliser le slavon septentrional, une langue à usage liturgique de l’orthodoxie slave. Les églises sont illuminées de chandelles, et les prêtres qui y officient sont vêtus de robes ornées d’or et de pourpre. Avant la célébration, les orthodoxes jeûnent pendant 40 jours. Cette période de privation se termine avec le repas de la Nativité, souvent simple mais préparé avec soin. Parmi les plats traditionnels, on retrouve le koutia, un plat à base de blé, de miel et de fruits secs, symboles de vie et d’abondance.

Survivance d’une tradition

Durant l’époque soviétique, la pratique religieuse orthodoxe a été limitée par le régime : les églises ont parfois été fermées, les célébrations surveillées. Toutefois, la communauté a su préserver ses traditions en toute discrétion. Depuis l’indépendance de l’Ouzbékistan en 1991, les orthodoxes sont libres de célébrer Noël ouvertement.