A la Nouvelle-Orléans, l'emblématique célébration de mardi gras
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Avançons un peu après Noël, jusqu’à 47 jours avant Pâques. A la Nouvelle-Orléans, le mardi gras est l’occasion de célébrations démesurées, dont le principal visage est l’emblématique carnaval.
Petit point d’histoire sur le mardi gras, pour commencer. Le 6 janvier, les catholiques célèbrent l’Épiphanie : c’est le jour où Jésus enfant se manifeste aux Rois mages. C’est aussi le début de « la saison des carnavals », une période de festivités qui s’achève 47 jours avant Pâques avec l’arrivée du Carême. Il est d’usage, pour ce dernier jour avant plusieurs semaines de privation, de célébrer… et de manger ! D’où ce nom de mardi gras. Des célébrations ont lieu chaque année un peu partout dans le monde, sans qu'aucune ne soit aussi emblématique que celle de la Nouvelle-Orléans.
On célèbre mardi gras en Louisiane depuis le XVIIIe siècle. L’explorateur franco-canadien Pierre Le Moyne d'Iberville est réputé l’avoir introduit en Amérique du Nord. Avec le soutien des colons français, il fonde en 1702 la ville de Mobile (en actuel Alabama), qui sera la première capitale de la Louisiane française (jusqu’en 1720) et restera un port commercial et militaire d’importance pendant plusieurs siècles. Les colons de Mobile célèbrent mardi gras dès l’année suivante, mais il faut attendre un siècle pour que la première parade ait lieu dans les rues de la Nouvelle-Orléans, en 1837.
Anonyme, portrait de Pierre Le Moyne d'Iberville, Centre d'archives de Montréal, bibliothèque nationale et Archives nationales du Québec, Fonds Armour Landry [Crédits : Wikimedias Commons]
Avant que la guerre de Sécession ne change le visage de la Louisiane, les esclaves afro-américains exploités sur les plantations de café et de coton trouvent une échappatoire dans cette semaine de festivités. Après la victoire de l’Union et l’abolition de l’esclavage, la participation au carnaval se démocratise. Utilisant ce succès local, les organisateurs du mardi gras lancent une vaste campagne de communication dans les années 1870, alors que la Nouvelle Orléans se trouve en difficulté économique. Les prospectus distribués dans les gares et les affiches placardées font leur effet : les festivités attirent de plus en plus de public. Aujourd’hui, pas moins d’un million cinq cent mille visiteurs viennent admirer chaque année les quelque 4500 participants au défilé.
Mardi gras à la Nouvelle-Orléans [Crédits : Joël Carillet/iStock/Getty Images Plus via Getty images]
Dans la mythologie grecque, Comus est le dieu de la fête et des réjouissances nocturnes. C’est le nom que prend un des premiers « krewes » (à prononcer comme le mot « crews », « équipes » en anglais), créé par des hommes d’affaires de la Nouvelle-Orléans. Le Mistick Krewe of Comus organise les premiers mardi gras réellement codifiés, avec des chars époustouflants, des défilés à thème, des performances d’artistes et des galas. Aujourd’hui, de très nombreux krewes évoluent autour du carnaval, organisent les bals et décorent les chars qui défilent pendant la parade. La hiérarchie du groupe se calque sur celle d'une cour royale, avec rois, reines, ducs et duchesses. Certains krewes sont réservés à un genre, d’autres mixtes. Le Rex, qui a imposé les couleurs traditionnelles du carnaval – le jaune pour le pouvoir, le violet pour la justice et le vert pour la foi – et le Zulu, marqué par le règne de Louis Armstrong en 1949, sont deux des krewes les plus célèbres de la Nouvelle-Orléans.
Parade des chars de mardi gras, Nouvelle-Orléans [Crédits : Photoservice/iStock Editorial/Getty Images Plus via Getty Images]
Comme beaucoup de moments clefs du calendrier catholique, la fête de mardi gras trouve ses racines dans l’Antiquité. Selon le calendrier lunaire romain, mars marque le début de la nouvelle année : cette période voit se dérouler de nombreux et fastueux festivals célébrant le retour du printemps et la fertilité. On les surnomme les « calendes de mars », et elles sont progressivement assimilées par la chrétienté. Les festivals viennent alors se transformer en carnavals – du latin « carnelevare », qui signifie « enlever la viande », venant donc annoncer le Carême qui approche. En se déguisant et en dissimulant son visage derrière un masque, on s’autorise pendant un instant une distanciation des règles sociales et de la bienséance, et l’on se perd dans la liberté et la folie des festivités, pour un effet cathartique garanti.
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