Winston Churchill, le peintre
Figure incontournable de l’histoire politique du XXe siècle, Winston Churchill est aussi peintre. Influencé par des artistes mais autodidacte, l’homme d’État laisse transparaître dans ses toiles une grande sensibilité.
L’art et la guerre
Après l’échec de la campagne des Dardanelles, Churchill traverse une crise politique et personnelle profonde. En disgrâce, il est contraint de démissionner de son poste de Premier lord de l’Amirauté (le commandant opérationnel de la flotte anglaise) et se retire temporairement de la vie publique. Sur les conseils de sa belle-sœur, Gwendoline Churchill – Goonie, pour les intimes - il s’essaie à l’aquarelle et à l’huile.
Il y trouve rapidement un refuge. « La peinture est pour moi un ami constant », écrit-il dans son essai Painting as a Pastime (« La peinture comme passe-temps »), paru pour la première fois dans le Strand Magazine en 1922 et publié comme livre à part entière en 1948. Elle le protège de ses « blackdogs » - il surnomme ainsi ses idées noires et ses périodes de dépression. La peinture l’accompagne finalement tout au long de sa vie, et il réalise plus de 500 toiles.
Paysages, voyages et lumière
Réalisées à Chartwell, sa résidence dans le Kent, ses premières œuvres sont des paysages simples et bucoliques. Des étangs, des jardins en fleurs, une campagne lumineuse.
Le bassin aux poissons rouges (1932), est l’une des plus emblématiques. Tons chauds et composition équilibrée, elle représente un des étangs de Chartwell. La végétation, les reflets de l’eau et la lumière apportent à la toile une dimension rassurante, écho au sentiment de Churchill qui considérait sa propriété comme son « havre de paix ».
La tour de de la mosquée de Koutoubia (1943) a lui été réalisé durant la Seconde Guerre mondiale, alors que Churchill se trouvait en visite officielle. C’est sans doute la toile la plus célèbre de l’homme d’État amoureux de Marrakech. Le minaret visible est aujourd’hui encore un symbole de la ville, et l’héritage du pouvoir de la dynastie Almohade, qui domina l’Afrique du Nord et l’Espagne aux XIIe et XIIIe siècles. Les montagnes de l’Atlas surplombent la ville illuminée par la chaude lumière du soleil. L’histoire de cette toile est marquante : offerte par son auteur à son homologue Franklin Roosevelt, elle atterrira finalement dans la collection privée des acteurs Angelina Jolie et Brad Pitt, pour être vendue en 2021 pour 9,6 millions d’euros par la maison Christie’s.
Influences
Churchill n’a jamais reçu d’enseignement académique, mais s’est inspiré des impressionnistes et des post-impressionnistes comme Monet ou Cézanne. Ses compatriotes ont eu aussi un impact, notamment sir John Lavery, qui l’encourage à peindre. Le sud de la France est aussi une source d’inspiration majeure. Il y séjourne très régulièrement, et est fasciné par sa lumière et ses paysages.
S’il n’est pas professionnel à proprement parler, beaucoup saluent le talent du « vieux lion ». C’est le cas du roi d’Angleterre, qui écrit pour la préface du livre de Paul Rafferty, Churchill peint la Côte d’Azur (2021), alors qu’il est encore le prince de Galles :
Winston Churchill n’était pas un simple amateur doué. Il avait un œil infaillible pour trouver les bons sujets, et lorsqu’il en avait trouvé un, il s’y attaquait avec un courage qui frisait la férocité.
Séjours culturels
Séjour à Londres sur le thème de Winston Churchill et du général de Gaulle, leader de la France libre. Promenades pédestres sur les traces de Charles de Gaulle et de Winston Churchill, visite de l'Imperial War Museum, du cimetière français de Brookwood, Chartwell, chapelle St Mary's, Hampstead...
3 jours / 2 nuits
Rythme 2/5
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1 395 € / pers.1 prochain départ
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