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Venise, capitale musicale à l’époque baroque
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La musique est omniprésente dans la cité des Doges à l’âge baroque. Opéras, carnavals, castrats, compositeurs célèbres… La ville est un creuset musical qui rassemble la noblesse et le peuple dans une joyeuse exubérance.
Le chant céleste des jeunes orphelines des Pio Ospedali (des orphelinats faisant aussi office d’hospices et de conservatoires de musique) de Venise s’élève des tribunes grillagées qui les dissimulent aux regards des spectateurs. Des voix féériques mais des chanteuses invisibles, cachées, une frustration qui stimule imagination et fantasmes… Voilà bien l’une des particularités de Venise au XVIIIe siècle.
Ce sont peut-être les Vêpres de la Vierge, composées en 1610, une œuvre éblouissante alternant profondeur et virtuosité, qui ont convaincu les Vénitiens d’accorder à Monteverdi la prestigieuse charge de maître de chapelle de San Marco. En effet, après 20 ans passés au service du duc de Mantoue, Monteverdi rejoint Venise en 1613 pour occuper cet illustre poste jusqu’à sa mort en 1643. En tant que maestro, Monteverdi jouit alors d’une grande liberté, notamment créative. Il compose de la musique sacrée, mais également des madrigaux et des œuvres dramatiques, tel le Combat de Tancrède et Clorinde créé pour le carnaval de 1624. Une production abondante hélas en partie perdue. On le laisse aussi restructurer la chapelle de San Marco, il obtient des salaires réguliers pour ses musiciens et s’octroie lui-même une substantielle augmentation.
Mais on connait avant tout Monteverdi pour sa contribution majeure à un tout nouveau genre, celui de l’opéra. Son Orfeo, composé en 1607, est considéré comme un drame musical fondateur. A Venise, Monteverdi écrit à la demande des notables de la cité Le Retour d’Ulysse dans sa patrie en 1640 et Le Couronnement de Poppée en 1642. Au total trois opéras sur les huit que Monteverdi composa nous sont parvenus. Par sa quête d’une plus grande expressivité, l’apport de Monteverdi à l’opéra est considérable. Ses œuvres parlent au cœur.
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C’est à Florence autour de 1600 que des humanistes florentins inventèrent l’opéra (opera in musica : « œuvre en musique »). Ils souhaitaient créer un nouveau type d’œuvres mêlant harmonieusement poésie, musique et chant, tel le théâtre grec antique. Mais c’est à Venise que l’opéra prospéra et devint un art populaire.
En 1637 est ainsi inauguré dans la cité des Doges le premier théâtre public d’opéra, le Teatro San Cassiano, aux tarifs abordables pour un large public. Jusqu’alors à Venise on jouait les opéras dans les palais pour un public limité aux invités de la famille noble ayant organisé l’événement. Avec le Théâtre San Cassiano apparait le premier théâtre musical payant ouvert à tous. Désormais l’art lyrique sort des cénacles qui l’ont vu naître pour se démocratiser. L’engouement des Vénitiens pour l’opéra est alors immense, ce nouveau genre musical suscite un fort enthousiasme. Les maisons d’opéra se multiplient (on en compte une quinzaine à la fin du XVIIIe siècle) la plus célèbre étant la Fenice, qui ouvre en 1792.
Afin de captiver un large public, les théâtres proposent des spectacles attrayants. Les intrigues doivent bien sûr séduire l’auditoire, mais il faut également une mise en scène impressionnante avec des effets spéciaux. Ainsi l’ingénieur naval Giacomo Torelli invente des machineries scéniques audacieuses, les chanteurs semblent suspendus dans les airs grâce à un habile système de plateformes, des treuils et contrepoids permettent de changer rapidement des décors mobiles enchanteurs. Les costumes sont également magnifiques : il faut éblouir le public !
L’opéra est un divertissement populaire grâce bien sûr aussi au talent des compositeurs. A la mort de Monteverdi, c’est Francesco Cavalli, auteur d’une trentaine d’ouvrages lyriques, qui se hisse au premier rang. Il meurt en 1676, laissant la place à Vivaldi. Les chanteurs contribuent grandement au succès des œuvres lyriques. Sous l’influence en particulier de Naples, les arias da capo virtuoses prédominent à l’opéra dès la fin du XVIIe siècle, laissant la part belle aux castrats et cantatrices. Les théâtres rivalisent alors pour obtenir les meilleurs chanteurs, se livrant à une concurrence acharnée.
Les opéras sont joués pendant la période du carnaval qui à Venise dure pratiquement six mois, du début du mois d’octobre à l’Avent, puis du 26 décembre au mardi gras, avec deux semaines supplémentaires à l’Ascension. Toute l’aristocratie européenne afflue alors à Venise et vient applaudir les célèbres castrats, dont Farinelli. Mais derrière les masques se cachent aussi bien les princes que les boutiquiers ou les valets, tout le monde, Vénitiens ou visiteurs, déambule ainsi travesti.
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Antonio Vivaldi nait en 1678 dans la cité des Doges. Afin de lui assurer une belle carrière, son père le destine à l’état ecclésiastique. Vivaldi entre donc dans les ordres mais invoque une invalidité, sans doute des crises d’asthmes, pour s’affranchir du devoir de dire la messe. A 25 ans, il devient alors maître de musique et de composition à l’Ospedale della Pietà.
Les Ospedali, institutions typiquement vénitiennes, recueillent les jeunes filles pauvres, orphelines ou abandonnées. Elles vivent recluses et reçoivent une brillante éducation musicale grâce à des professeurs de haut niveau, tel Vivaldi. Pour encourager les dons nécessaires à leur fonctionnement, les Ospedali, au nombe de quatre à Venise, organisent des concerts où les jeunes musiciennes se produisent cachées derrière des loges grillagées. Elles interprètent motets, oratorios sacrés mais aussi musique instrumentale profane, par exemple les concertos écrits par Vivaldi. Les compositeurs bénéficiaient d’interprètes de haute qualité. Les jeunes filles quittent ensuite l’institution pour se marier ou prendre le voile.
Vivaldi occupe donc à l’Ospedale della Pietà un poste prestigieux qui lui permet de se consacrer à la composition. Il va ainsi fixer la forme du concerto en trois mouvements, vif/lent/vif, et mettre en valeur un seul soliste. Violoniste virtuose, Vivaldi promeut tout naturellement le concerto soliste qui lui permet d’exploiter toutes les possibilités d’un instrument. Il compose aussi un grand nombre d’opéras et les monte lui-même dans des villes italiennes, ce qui le conduit à s’absenter souvent de la Pietà. Célèbre et apprécié dans toute l’Europe, Vivaldi meurt toutefois dans l’oubli et la misère à Vienne : pensait-il être engagé à la cour de l’empereur ? La mort de celui-ci peu après son arrivée à Vienne semble avoir malheureusement compromis ses projets…
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Né en 1706 sur l’île de Burano, Baldassare Galuppi deviendra « le père de l’opéra bouffe ». Il compose de nombreux ouvrages lyriques pour les théâtres de Vénétie, se rend à Londres où il arrange notamment un pasticcio, Alexander in Persia, puis devient en 1762 maître de chapelle à la basilique Saint-Marc. Il y officie jusqu’à sa mort en 1785, avec une parenthèse comme maître de chapelle de Catherine II à Saint-Peterbourg entre 1765 et 1768. Galuppi a écrit une centaine d’ouvrages lyriques, dont des opéras bouffe en collaboration avec Carlo Goldoni : désormais en effet le public affectionne le genre plus léger du dramma giocoso.
Au XIXe siècle, Venise reste une capitale musicale. Plusieurs opéras majeurs sont créés à la Fenice, et notamment trois œuvres de Rossini : Tancredi, Sigismondo et Semiramide. Giuseppe Verdi écrit aussi cinq opéras pour le théâtre la Fenice : Ernani, Attila, Rigoletto, La Traviata et Simon Boccanegra.
« Quand je cherche un autre mot pour la musique, je ne trouve toujours que le mot ‘Venise’ » confie alors Friedrich Nietzsche.
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En 2025, Cécilia Bartoli met en vedette la cité vénitienne à l’occasion du Festival de Pentecôte de Salzbourg qu’elle dirige. Intitulé « Sons de la Sérénissime », le festival sera ainsi dédié à des œuvres écrites à Venise, créées pour Venise ou inspirées par la ville. Claudio Monteverdi sera célébré avec un spectacle créé autour de ses Vêpres de la Vierge, monuments de la musique sacrée. Cécilia Bartoli mettra bien sûr aussi à l’honneur le plus célèbre compositeur vénitien, Antonio Vivaldi, avec un spectacle unique et étonnant, Metamorphosis Hotel. Reprenant la tradition baroque du pasticcio, qu’adopta Vivaldi lui-même lorsqu’il combina ses propres compositions et d’autres pour Il Tamerlano, Cécilia Bartoli proposera un pasticcio de notre temps. Celui-ci, créé à partir d’airs, de choeurs, de pièces musicales de Vivaldi, dévoilera une histoire originale inspirée par les Métamorphoses d’Ovide. Cécilia Bartoli, Léa Desandre et Philippe Jaroussky feront sans nul doute de ce spectacle un moment rare. Le Festival de Pentecôte rendra aussi hommage à Rossini lors d’un concert dédié à de grands airs du compositeur, chantés par Melissa Petit, Cécilia Bartoli, John Osborne et Ildebrandi D’arcangelo. Un autre moment musical d’exception pour cette édition 2025 qui s’annonce originale et mémorable !
Béatrice Valat
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