Familles d’artistes : la peinture en héritage, du XVe au XVIIe siècle

Dès la Renaissance, des familles européennes s’imposent dans le paysage artistique sur plusieurs générations. Certains de ces garçons et filles formés par leurs pères finissent par se distinguer, voire les éclipser. Retour au XVe, XVIe et XVIIe siècles pour rencontrer ces grandes lignées d’artistes.

Les Bellini, grande peinture vénitienne

Jacopo Bellini (vers 1400–1470) est l’un des premiers peintres vénitiens à adopter les principes de la perspective italienne. Ses deux fils, Gentile et Giovanni, vont incarner deux visions différentes : Gentile, peintre officiel de la République, excelle dans les grandes compositions urbaines (Procession sur la place Saint-Marc, 1496) ; Giovanni se démarque en entrant en rupture avec le style gothique ; il formera les grands peintres Giorgione et Titien et sera considéré comme le précurseur de l'école italienne.

Iacopo Bellini, Madone à l'Enfant bénissant, vers 1400 [Crédits Wikimedias Commons]


Gentile Bellini, Miracle de la Croix au pont de San Lorenzo, 1500 [Crédits Wikimedias Commons]


Giovanni Bellini, La Madone grecque, 1460-1464 [Crédits Wikimedias Commons]


Les Bassano, les maniéristes de la Sérénissime

À Bassano del Grappa, à nouveau près de Venise, Jacopo Bassano (1510–1592) développe une peinture maniériste ancrée dans la vie quotidienne. Dans L’Adoration des bergers (1553-1554)), il intègre des éléments de la vie rurale – chiens, lanternes, ustensiles – au sein de scènes sacrées. Il forme ses quatre fils, Francesco, Giovanni Battista, Leandro et Girolamo, qui travailleront dans l’atelier familial, prolongeant son style tout en répondant à la demande croissante de tableaux religieux pour les églises du nord de l’Italie. Leandro, réputé le plus doué, peindra même pour la cour de Rodolphe II à Prague.

Jacopo Bassano, L'Adoration des mages, 1563-1564 [Crédits Wikimedias Commons]


Les Brueghel, chroniques villageoises

Pieter Brueghel l’Ancien (v. 1525–1569), figure fondatrice, introduit une manière de représenter le monde rural avec une intensité nouvelle : scènes de foires, jeux d’enfants, cérémonies religieuses. Ses deux fils, Pieter le Jeune et Jan l’Ancien, perpétuent son œuvre. Le premier, en reproduisant fidèlement ses tableaux pour en assurer la diffusion. Le second, en s’associant à Rubens, en affinant les détails floraux et en multipliant les collaborations internationales. Jan devient un peintre très prisé à la cour des Habsbourgs.

Pieter Brueghel l'Ancien, La rentrée des troupeaux, 1565 [Crédits Wikimedias Commons]


Pieter Brueghel le Jeune, Paysan faisant la fête à la taverne Le Cygne, 1630 [Crédits Wikimedias Commons]


Les Tiepolo : fresques célestes et jeux de masque

À Venise encore, Giambattista Tiepolo (1696–1770) impose une peinture fastueuse, presque théâtrale. Il est appelé à décorer les grandes résidences d’Europe : les plafonds de la résidence de Würzburg (1752) comptent parmi ses chefs-d’œuvre. Son fils Giovanni Domenico (1727–1804) l’assiste, puis développe un univers plus personnel. Sa série Pulcinella (1797), pleine d’ironie, annonce une forme de peinture narrative à mi-chemin entre satire sociale et autobiographie. Il est aussi considéré comme le dernier représentant de la tradition monumentale dans l'art vénitien.

Giambattista Tiepolo, Triomphe de Flore, 1743 [Crédits Wikimedias Commons]


Giandomenico Tiepolo, L'Apparition des trois anges à Abraham, 1773-1774 [Crédits Wikimedias Commons]

Les Gentileschi : de père en fille

Orazio Gentileschi (1563–1639), de l’école caravagesque, forme sa fille Artemisia (1593–vers 1654), dans une époque où les femmes artistes sont une exception. Elle devient la première femme admise à l’Accademia delle Arti del Disegno de Florence et reçoit des commandes des plus grands, à Naples, Londres et Rome ; elle est aussi l’une des premières femmes à avoir vécu de sa peinture. Ses œuvres ont longtemps été confondues avec celles de son père ; mais la différence de style au fil des années est très perceptible, et l’attribution ne fait aujourd’hui plus de doute.

Artemisia Gentileschi, Judith et Holopherne, 1611 [Crédits Wikimedias Commons]


L’histoire des grandes lignées d’artistes ne s’arrête évidemment pas là. Nous évoquerons d’autres familles, à d’autres siècles, dans de prochains articles.

 

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