Pacifique Norvège
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Quel est le pays qui n’a jamais, au cours de son histoire, été en conflit avec la France ? Quel est pourtant le peuple, doué d’une force de frappe redoutable, qui, au IXe siècle remonte la Seine jusqu’à Paris ?
Qui signe, en 911, avec Charles le Simple, le traité de Saint-Clair-sur-Epte qui attribue la Normandie au duc Rollon ? Ce peuple dont le nom se prononce « nurman » dans sa langue ?
La Norvège, bien sûr ! Le pays dont nous sommes si proches et qui a donné des noms norvégiens à des villages normands ! Ses habitants, évangélisés par les Vikings, eux-mêmes convertis, ont mis sur leur trône, un Saint Olaf qui avait été baptisé, en 1015 à Rouen et qui fut enterré à Trondheim à la suite d’un combat mortel en 1030. La même ville de Trondheim fut d’ailleurs un but de pèlerinage jusqu’au XVIe siècle…
C’est un pays fascinant par la beauté majestueuse de ses paysages faits de fjords et d’îles baignés d’une lumière diaprée et qu’il faut découvrir par la mer ! Pays passionnant par les méandres de son histoire mais qui se montre pacifique et même « courtois » dans l’art de conquérir.
Au XIIIe siècle, période faste, il annexe, sans heurts, le Groenland et l’Islande. C’est aussi une époque de haute civilisation avec des techniques innovantes et une bonne intégration à l’Europe occidentale. La Hanse, sous la tutelle de laquelle la Norvège s’est placée, joue un rôle de colonisateur du genre plutôt oppresseur ! Mais c’est le « haut mal », la peste noire de 1349, d’une extrême violence – la moitié de la population y périt – qui mettra le pays à genoux pour 200 ans. En même temps se forme une union scandinave, dominée par un Danemark très puissant qui vassalise la Norvège et lui impose la religion luthérienne. La langue danoise s’insinue dans le norvégien, le grand écrivain Ibsen écrit en dano norvégien. Au XVIIIe siècle, le pays n’a ni banques, ni chambres de commerce : toutes les transactions se font au Danemark. Au début du XIXe, époque napoléonienne, les danois voudraient se tourner vers la Grande-Bretagne mais à la suite de la bataille de Trafalgar, c’est vers la Suède (donc la France) qu’ils s’orientent. Et, à la suite du traité de Kiel, signé avec Bernadotte, en 1814, la Norvège se fait une constitution visant à l’autonomie du pays, inspirée à la fois par la constitution américaine et la constitution révolutionnaire française. Bernadotte, plutôt libéral, lui offre la reconnaissance et, en conséquence, la sagesse, voire la paix s’imposent jusqu’en 1905.
Et ensuite ? Au cours du XIXe siècle, 30% des norvégiens émigrent vers le Canada, les États-Unis et l’Australie à cause de l’extrême pauvreté du pays. N’oublions pas que c’est un pays sans agriculture… Par un référendum, en 1905, le pays opte pour la monarchie avec un souverain d’origine danoise. Puis arrive le temps des grandes explorations avec Nansen et Amundsen, véritables héros nationaux.
Pendant la première guerre mondiale, fidèle à ses principes, le pays reste neutre.
Pense-t-on à cette longue histoire en abordant les côtes de Norvège ? Pense-t-on aux « sames », qu’on appelle aussi « lapons » ? Peuple évalué à environ 70.000 âmes vivant dans les territoires du Finnmark, la plus étendue des 19 provinces de Norvège ? Ils parlent leur propre langue et vivent de l’élevage du cerf et des rennes. Ils sont attestés très tôt, Tacite en parle en les nommant « fenni ». Tranquilles à l’origine, ils ont été christianisés. Ils pratiquaient le chamanisme : la répression de l’église fut violente. On les considérait, au XIXe, comme un peuple dégénéré avec comme trait physique dominant les pommettes saillantes. Aujourd’hui, vivant beaucoup de l’artisanat en plus de l’élevage, ils sont représentés au parlement norvégien et possèdent un lycée d’état et une université.
Se laisse-t-on porter par la vision inouïe de la blancheur moirée du glacier de Svartisen, du mythique Cap Nord, de la muraille de l’archipel des Lofoten qui bénéficie, en juin, du soleil de minuit ? De paysages sur lesquels les petites maisons en bois, peintes de toutes les couleurs, se détachent ?… Les baleines croisent au loin et les rochers servent de réserve aux oiseaux comme le macareux ou l’aigle blanc… Les villes côtières ont parfois servi de point de départ aux expéditions polaires. Tout surprend et fait marcher l’imaginaire dans ces pays dont les habitants ont l’accueil chaleureux.
I. Aubert
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