De Moscou à Pékin, à bord du Transsibérien
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Comment, en 2014, où le citadin n’a le temps de rien, où l’on confond de façon permanente vitesse et précipitation, où la vie quotidienne se vit en résumé, où tous les déplacements se font en avion pour être plus vite à pied d’œuvre, ignorant de toute évidence les territoires traversés, comment ne pas avoir envie de prendre le temps de perdre du temps ? Comment ne pas applaudir à l’idée de rêvasser, confortablement installé sur le velours cramoisi d’un compartiment tandis que dans le couloir fume le samovar et que s’ébranle le Transsibérien, attaquant le plus long voyage du monde sur rail à une vitesse moyenne de 60 km par heure ?
Se laisser envahir par la littérature d’Albert Londres, Agatha Christie, Maurice Dekobra, ou les images de Sydney Lumet, Alfred Hitchcock et d’autres… Regarder, réfléchir, méditer, penser, converser, partager, laisser, avec jubilation, les heures s’égrener : le voilà le luxe pour ce nouveau millénaire !
Je suis prête à y souscrire et j’imagine même qu’ayant parcouru le trajet dans un sens, on doit avoir envie de le faire à l’envers ! A condition, toutefois, de passer au moins 24 heures à Moscou pour commencer. Le théâtre du Bolchoï est rouvert et la ville affiche une ébullition permanente qui prépare bien au calme qui va suivre.
Se souvient-on que le train fut construit sur l’ordre du tsar Alexandre III pour relier l’occident à l’orient à travers les forêts de bouleaux de la taïga et l’immensité des steppes ? C’est à un « Western de l’Est » que l’on est convié, sur les traces de Michel Strogoff, Dostoievsky, Lénine ou Staline !
Le luxe dans la décoration des wagons de « l’Or des Tsars », le service d’un autre temps, propulse le voyageur dans une époque romanesque et fait revivre l’art de voyager du début du XXe siècle en permettant d’évoquer le temps où pour se déplacer dans ces régions il fallait affronter outre les brigands, une nature particulièrement hostile : blizzard, inondations, brouillard, froid intense, les attaques de loups sans oublier la distance interminable du trajet.
Il a fallu trente années d’études et de recherches avant le lancement de cette formidable aventure technique et humaine pour aboutir à cette « merveille des temps modernes », quel confort de traverser sereinement les paysages de ce morceau d’univers.
I. Aubert
Crédit photo : D. Meillieux_flickr
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