La collection des Hansen à Ordrupgaard
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C'est au nord de Copenhague, dans un manoir construit au sein d'une ancienne réserve de chasse, comme résidence d'été pour le couple Hansen, que s'est constituée cette collection qui sort pour la première fois du Danemark. Ordrupgaard – c'est le nom de ce lieu – a lancé un grand chantier de modernisation et Paris s'est imposée comme première étape obligée d'une tournée internationale pour ses collections. C'est un événement à ne pas manquer, précipitez-vous avant le 22 janvier 2018 !
C'est au nord de Copenhague, dans un manoir construit au sein d'une ancienne réserve de chasse, comme résidence d'été pour le couple Hansen, que s'est constituée cette collection qui sort pour la première fois du Danemark. Ordrupgaard – c'est le nom de ce lieu – a lancé un grand chantier de modernisation et Paris s'est imposée comme première étape obligée d'une tournée internationale pour ses collections. C'est un événement à ne pas manquer, précipitez-vous avant le 22 janvier 2018 !
Wilhelm et Henny Hansen se sont amourachés de leur maison de vacances au point d'en faire leur résidence principale. Wilhelm mène une belle carrière de patron de compagnies d'assurances, ce qui lui laisse le temps de se passionner pour l'art et en particulier l'art français. Nous sommes en 1916 et les déplacements à Paris sont nombreux pour l'assureur qui, en l'espace de deux ans, constitue, avec un discernement incroyable, une collection unique en Europe comptant des œuvres de Degas, Cézanne, Monet, Renoir, Gauguin, Delacroix, Pissarro et Matisse, entre autres. En septembre 1918, la collection d'Ordrupgaard est inaugurée en grande pompe et en présence d'autorités françaises. C'est une véritable passion pour la peinture impressionniste qui anime Wilhelm. Hélas, en 1922, intervient la faillite de la Landsmandsbank qui oblige Hansen à se séparer d'une partie de sa collection, quelques toiles étant rachetées par la Ny Carlsberg Glyprotek de Copenhague et s'y trouvant toujours. Qu'à cela ne tienne, Hansen se ressaisit et recommence ses achats dès 1923 en acquérant une quarantaine de toiles dont des Corot ( Un Moulin à vent, acheté en 1918 puis cédé, en 1923, à la Landsmandsbank fut racheté en 1925 et est resté depuis dans la collection) Degas, Courbet, Sisley… Il est conseillé dans ses choix par des experts comme Ambroise Vollard, Paul Durand-Ruel ou Théodore Duret, spécialiste des impressionnistes et défenseur acharné du mouvement. Il a, en effet, passé beaucoup de temps dans sa jeunesse avec Manet, rencontré en Espagne, Berthe Morisot, Caillebotte. Un de ses tableaux préféré est cette corbeille de poires peinte par Manet en 1882 qui est une merveille devant laquelle il faut s'arrêter un moment !
Mais loin de se cantonner à l'impressionnisme, Wilhelm Hansen projette sa passion sur l'avant-garde de ce mouvement de la peinture du XIXe siècle en s'intéressant et achetant des toiles de l'école de Barbizon et donc des peintures de paysages, comme l'avait pratiquée Corot, en forêt de Fontainebleau, Corot qu'il considérait comme un maître majeur. Egalement Jules Dupré, surnommé par Corot le « Beethoven du paysage » dont le sens très particulier de la lumière annonce avec force la naissance de l'impressionnisme. La Mer et Clairière dans la forêt, deux toiles incroyablement parlantes, figurent à l'exposition. De Gauguin, il acheta douze toiles qui ne sont plus que huit aujourd'hui. On admire La petite rêve, une étude qui représente sa fille Aline, âgée de quatre ans, Arbres bleus, peint dans la maison jaune d'Arles et Deux vases de fleurs, rare nature morte dans l’œuvre de Paul Gauguin.
En 1930, le couple organise une rétrospective Rodin. La dernière œuvre qu'acquiert le collectionneur en 1931, est un pastel de Degas, Danseuse ajustant son collant, dont l'exactitude de la posture s'entoure d'un certain mystère… Le 4 février 1936, Wilhelm meurt dans un accident de voiture !
C'est alors à Henny, de se montrer gardienne de ces trésors, ce qu'elle fit jusqu'à son décès en 1951. Et c'est à elle que l'on doit le legs de la collection et de la propriété à l'Etat danois. Quelle chance pour nous de pouvoir admirer en 2017 des œuvres inconnues de cette période de l'art français si riche et si bien sauvegardées.
I. Aubert
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