Le Kimberley, esprit pionnier
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Occupant le Nord-Ouest de l'Australie, le Kimberley n'est pas la région la plus connue du pays. C'est un tort car elle offre à ses visiteurs un véritable dépaysement. L'immensité de la région, ses déserts du Great Sandy et de Tanami, ses cours d'eau, sa biodiversité et sa nature endémiques en font une région unique.
Occupant le Nord-Ouest de l'Australie, le Kimberley n'est pas la région la plus connue du pays. C'est un tort car elle offre à ses visiteurs un véritable dépaysement. L'immensité de la région, ses déserts du Great Sandy et de Tanami, ses cours d'eau, sa biodiversité et sa nature endémiques en font une région unique.
Tardivement colonisée par les Européens dans la seconde moitié du XIXe siècle, la région est vaste comme presque deux fois la Grande-Bretagne, alors que sa population atteint difficilement les 40.000 habitants, dont plus du tiers est concentré à Broome, sa « capitale ».
Autant dire que l'impact de l'ancienne puissance coloniale y a été relativement faible, contribuant ainsi à préserver un cadre environnemental singulier mais dont l'équilibre est fragile. Soumis au régime des moussons, le Kimberley présente de plus, sur le plan climatique, une succession de saisons sèches puis humides qui le distingue du reste du pays.
L'immensité de la région, ses déserts du Great Sandy et de Tanami, ses cours d'eau, sa biodiversité et sa nature endémiques, ses nombreuses particularités géologiques tels les extraordinaires monts de Bungle Bungle ressemblant à des ruches d'abeilles, sans parler de ses routes en nombre restreint, tous ces aspects expliquent que la région a conservé un caractère reculé, voire sauvage, mêlé à l'esprit pionner de ses rares habitants.
D'ailleurs, les innombrables terres vierges du Kimberley ont déterminé la vocation économique première de la région : un grand pays d'élevage où les cow-boys s'appellent ici des stockmen, et les ranchs des stations.
Mais le Kimberley n'est pas qu'une simple partie de la masse continentale australienne. La région s'ouvre aussi amplement sur la mer. Bordant l'océan Indien et la mer de Timor, son littoral est étendu et offre de vastes et profondes baies, comme le golfe Joseph Bonaparte dont le nom est un héritage des marins français qui ont cartographié cette portion de côte au tout début du XIXe siècle.
Toutefois, le Kimberley est sujet à des marées dont les amplitudes peuvent atteindre jusqu'à 9 mètres ce qui complique les activités maritimes. Il reste que cette ouverture sur le large a eu une conséquence primordiale sur l'histoire du peuplement de l'Australie.
Tourné vers le monde indonésien et la Papouasie-Nouvelle Guinée, le Kimberley est certainement l'un des premiers territoires d'Australie où l'homme est parvenu à poser le pied. Les scientifiques considèrent aujourd'hui que c'est en provenance de ces régions que sont arrivés les premiers habitants de l'île-continent il y a plus de 50.000 ans.
D'ailleurs, la proportion des habitants du Kimberley d'origine aborigène y est plus élevée que dans la plupart des autres régions d'Australie. Selon les statistiques, elle atteindrait plus de 40% de la population. Cette spécificité démographique confère à la région une identité humaine forte.
L'art aborigène y est ancien, dynamique et reconnu, et il s'exprime aussi bien dans le domaine des arts plastiques que dans celui des arts de la scène : danses et chants notamment. A Wyndham, était encore ouvert il y a peu de temps le Jirrawun Arts Center, l'un des fleurons de l'art aborigène australien. Il a malheureusement fermé ses portes après le décès de Paddy Bedford, son membre le plus éminent.
L'activité écologique est importante au Kimberley, et elle témoigne également du souci de préservation de la culture aborigène. L'enjeu est ici capital car, du point de vue anthropologique, le lien entre les communautés et leur territoire est un élément fondamental de leur identité et de leur rapport au monde.
Le maintien de l'intégrité de l'environnement est donc un sujet très sensible. C'est ainsi qu'il faut comprendre la surveillance, l'encadrement, voire l'opposition farouche aux investissements de l'industrie minière et pétrolière dans la région, sachant les risques de dégradation que ces derniers font peser sur l'environnement.
Éloigné des grands centres urbains, le Kimberley est une région qui se mérite. On n'y vient pas par hasard, mais une fois sur place, on réalise bien vite que ses paysages exceptionnels ainsi que sa richesse humaine en font vraiment une région unique.
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Avec
Arnaud Hedouin
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