La découverte du Pacifique par les Occidentaux
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Penser un aussi grand océan était chose inconcevable pour les hommes de la fin du Moyen Age. La découverte de l’Amérique leur avait fait comprendre qu’il y avait un océan inconnu ; ils savaient fort bien que la Chine possédait une façade maritime mais de là à imaginer un océan aussi imposant, il y avait un monde.
Penser un aussi grand océan était chose inconcevable pour les hommes de la fin du Moyen Age. La découverte de l’Amérique leur avait fait comprendre qu’il y avait un océan inconnu ; ils savaient fort bien que la Chine possédait une façade maritime mais de là à imaginer un océan aussi imposant, il y avait un monde.
La découverte du Pacifique par les Occidentaux va prendre du temps (deux siècles) et susciter beaucoup de dépenses et de compétitions. Ce fut un Espagnol en rupture de ban Nuñez de Balboa qui, le premier, aperçut cette étendue d’eau après avoir traversé l’isthme de Panama dans la jungle.
Les Ibériques vont faire du Pacifique un vaste terrain de découvertes et de commerce.
Magellan en novembre 1520 après de nombreux tâtonnements pour contourner l’Amérique par le Sud entre dans le détroit qui porte son nom et découvre l’océan qu’il baptise Pacifique ; une ligne droite en écharpe le mène sans rencontrer d’iles jusqu’aux Philippines où son équipage victime du scorbut découvre les premiers indigènes.
Les premiers contacts pleins de malentendus culturels vont donner le ton général de bien des explorations suivantes. Si Magellan n’a pas été le héros de la première circumnavigation puisqu’il est mort aux Philippines, le retour d’un second , le basque El Cano montre que la traversée est possible et que les richesses de l’Asie sont à nouveau accessibles pour les Européens.
Les Espagnols à qui le traité de Tordesillas en 1494 réservait tout ce qui se situait à l’ouest du Brésil partent d’Acapulco, créent la ville de Manille (Miguel Lopez de Legazpi) et lancent une navigation en ellipse vers le port philippin, point d’arrivée des richesses de l ‘Asie (épices, porcelaines et les soieries).
Les alizés portants à l’aller les font passer au Sud d’Hawaï sans difficulté, le retour fut beaucoup plus compliqué à mettre en œuvre, c’est à un moine navigateur Andres de Urdaneta que les Espagnols doivent le tracé retour vers Acapulco par un passage très au nord pour retrouver les vents portants.
Pendant deux siècles, le galion de Manille accomplira ce voyage sans jamais varier de route et jamais Hawaï ne sera découverte. Les navigateurs de cette première génération se centrent sur le Pacifique nord.
La richesse du Pacifique et des Espagnols va attirer dans le nouvel océan bon nombre d’autres navigateurs désireux de gloires et de découvertes mais aussi plus trivialement de mettre la main sur un des galions ; sir Francis Drake 1578 et Lord Anson en 1743 s’illustrèrent en en prenant chacun un.
Mais les premières nations à s’organiser véritablement furent les Hollandais et les Russes dans l’hémisphère nord qui découvrent les Aléoutiennes et le détroit de Behring du nom de l’explorateur danois (1725-1732) au service du tsar.
Les Hollandais vont jouer un rôle dont ils ne mesurent pas immédiatement l’importance : Abel Tasman arrive de l’Océan Indien et fait le tour de l’Australie sans véritablement la voir ; il est passé un peu à coté de sa découverte (1642-1644), tandis que Le Maire et Schouten (1616), eux, vont doubler le Cap Horn et rendent plus aisé le contournement de l’Amérique.
C’est aussi un Hollandais Jacob Roggeveen qui, le premier, accosta à l’ile de Pâques, le 5 avril 1722.
Le Pacifique sud fut parcouru en tout sens par les Espagnols : Mendaña (qui découvre en deux expéditions les Salomon et les Marquises 1567- 1595), Quiros (les iles du Vanuatu, Espîtu Santo et Pentecôte), Torres, le détroit qui porte son nom entre l’Australie et la Nouvelle Guinée ; ces héros espagnols ont découvert des centaines d’iles qu’ils ont du mal à situer car, jusqu’au XVIIIe siècle, on ne savait plus calculer la longitude.
Le XVIIIe siècle fut celui des grands explorateurs anglais et français :
Bougainville en 1766-69 qui ne fit guère d’explorations mais ramena le tahitien Aoutourou en France ;
Marc Joseph Marion-Dufresne en 1770 partit pour raccompagner Aoutourou chez lui mais celui-ci mourut dans l’Océan Indien et l’explorateur français finit dévoré en Nouvelle Zélande.
Les deux géants du Pacifique furent James Cook qui accomplit trois voyages dans le Pacifique :
Le premier (1768-1771) de reconnaissance et de cartographie précise,
Le second pour trouver le continent Antarctique qu’il ne vit pas (1772-1775),
Le troisième pour chercher le passage du Nord Ouest (1776-1779).
Lui aussi finit victime d’une méprise culturelle et religieuse aux iles Hawaï.
Enfin La Pérouse fut chargé par le roi Louis XVI épris des choses de la mer, d’aller faire du négoce et de combler les « blancs » de Cook. Il meurt à Vanikoro dans les passes de l’ile un jour de typhon (1785-1788).
Avec ces deux navigateurs morts dans le Pacifique s’achève la découverte qui ne fut en aucun cas une conquête mais une véritable prise de conscience des dimensions du monde, des différences culturelles et sociales. Une véritable aventure s’était jouée dans le plus grand Océan.
Atlas du voyage de La Pérouse; présentation de Christine Bousquet-Labouérie, Paris, ed Claude Tchou, 2001
Dominique Barbe, Histoire du Pacifique des origines à nos jours, Paris, Perrin, 2008.
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