Mozart et Prague, une affinité intacte
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Ville d'une richesse culturelle presque incomparable, centre chargé de prestige et d'histoire, Prague évoque en premier lieu le nom des grands artistes nationaux : Kafka, Kundera, Rilke, Dvorák, Smetana... Qu'il y soit né ou mort, y ait vécu plus ou moins longtemps, chacun y a puisé son inspiration et laissé une empreinte durable. Mais ce qu'on sait moins est que Prague a aussi constitué une étape et un intérêt importants pour nombre d'écrivains et de musiciens étrangers, parmi lesquels l'exemple de Mozart nous vient immédiatement à l'esprit.
Ville d'une richesse culturelle presque incomparable, centre chargé de prestige et d'histoire, Prague évoque en premier lieu le nom des grands artistes nationaux : Kafka, Kundera, Rilke, Dvorák, Smetana... Qu'il y soit né ou mort, y ait vécu plus ou moins longtemps, chacun y a puisé son inspiration et laissé une empreinte durable. Mais ce qu'on sait moins est que Prague a aussi constitué une étape et un intérêt importants pour nombre d'écrivains et de musiciens étrangers, parmi lesquels l'exemple de Mozart nous vient immédiatement à l'esprit.
Plus encore qu'à Vienne, le compositeur autrichien y a bénéficié d'une popularité qui a joué un rôle déterminant vers la fin de sa carrière. On peut déjà en juger par ce commentaire d'un journal praguois, le 12 décembre 1786, au lendemain de la création des Noces de Figaro en Bohême : « Les connaisseurs, qui ont vu cet opéra à Vienne, affirment qu'il est meilleur ici ; et ce, sans doute, parce que les instruments à vent, dans lesquels les Bohémiens sont les maîtres absolus, ont fort à faire tout au long de l’œuvre.
Notre grand Mozart a dû en entendre parler, car le bruit court qu'il viendra personnellement voir la pièce ». Jugement hâtif et quelque peu chauvin, certes, mais la rumeur n'en demeure pas moins vraie : Mozart est en route vers Prague et y débarque en janvier 1787 afin de constater lui-même le succès de son œuvre.
À peine arrivé, l'enthousiasme le gagne : « Ici, on ne parle que de Figaro, on ne joue, on ne chante, ne siffle que Figaro ». Accompagné de Konstanze, il prend part aux fastes de la vie mondaine : fêtes, bals et réceptions rythment quotidiennement son séjour, qui durera au final un mois.
Il y donne également un concert comprenant la symphonie qu'il avait composée spécialement à cette occasion (« Prague », K. 504) : nouvelle ovation, nouveau triomphe, le public est conquis et porte définitivement Mozart dans son cœur.
De même lorsque, trois jours plus tard, il dirige en personne les Noces au Théâtre Nostitz, la passion qu'il véhicule conduit le directeur à lui commander un nouvel opéra, qui devra être créé à Prague. Ce sera Don Giovanni...
Entre la commande et la création de cet opéra s'écoulent huit mois, pendant lesquels il ne s'en occupe d'ailleurs guère ; il ne commence à s'y atteler qu'à son retour, le 4 octobre 1787.
Ce second périple lui est encore plus bénéfique que le premier, au point qu'il confie à un proche : « On met tout en œuvre ici pour me persuader de rester encore quelques mois et d'écrire un nouvel opéra. Mais je ne peux accepter cette offre, si flatteuse soit-elle. ».
Un refus dont les causes nous restent obscures et qui peut paraître regrettable : Mozart se fût sans nul doute épanoui plus qu'ailleurs s'il était resté à Prague, tant l'accueil qu'on lui réservait était, à chaque fois, infailliblement positif.
Qu'à cela ne tienne, le 29 octobre 1787, Don Giovanni est célébré comme il se doit, et, après les jours studieux qui avaient précédé sa première, la famille Mozart achève son séjour dans le calme de la villa de ses amis Duschek, la Bertramka (résidence qui abrite aujourd'hui un musée Mozart).
On connaît par ailleurs la célèbre anecdote : c'est dans cette maison que la cantatrice, par jeu, aurait enfermé le compositeur et exigé pour le libérer qu'il lui écrivît un air de concert, ce à quoi il aurait bien fallu se plier (« Bella mia fiamma... », K. 528) !
Mozart reviendra deux fois à Prague mais de manière écourtée, pour quelques jours seulement, débordé comme il le sera par des voyages de plus en plus pressants. Le réconfort qu'il y trouve est cependant le même que lors de ses deux premiers passages, à tel point qu'il en repart la mort à l'âme, en septembre 1791, au cours de sa dernière visite, déjà très affaibli par un état de santé qui qui ne finirait plus de se dégrader.
Mozart et Prague ont partagé une véritable affinité. Témoin de ce lien encore intact, la « ville dorée » conserve précieusement la trace des lieux où l'artiste est passé – comme la maison des Trois Lions d'Or ou l'Église St Nicolas à Mala Strana, où Mozart venait jouer de l'orgue – et organise chaque année de nombreux événements en son honneur.
J. Streiff
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