Bruxelles, une capitale impressionniste
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Le musée de l’Impressionnisme de Giverny, ancienne Fondation Véra, présente encore une fois une exposition très intéressante réalisée en collaboration avec le Musée d’Ixelles de Bruxelles.
Le musée de l’Impressionnisme de Giverny, ancienne Fondation Véra, présente encore une fois une exposition très intéressante réalisée en collaboration avec le Musée d’Ixelles de Bruxelles.
Le musée d’Ixelles, créé à partir du don de la collection privée d’Edmond de Pratere, en 1892, se consacre, essentiellement, à l’art des XIXe et XXe siècles. D’autres dons et legs y sont accueillis, particulièrement celui d’Octave Maus (1856-1919), avocat, esthète bruxellois, musicien, très actif dans le monde de l’Art : il est secrétaire du groupe des XX qu’il prolongera avec La Libre Esthétique. Son legs ne compte pas moins de 200 œuvres impressionnistes, néo-impressionnistes et symbolistes.
Vers 1880, apparaît en Belgique un impressionnisme national qui tire profit des innovations des réalistes. Les peintres réalistes de paysages en plein air travaillent sur les nuances de lumière en insistant sur des couleurs claires, juste au moment où, s’appuyant sur les théories du chimiste Eugène Chevreul, Claude Monet s’intéresse à l’incidence de la lumière sur un corps froid comme la pierre, ce qui a induit la représentation de la cathédrale de Rouen à toutes les heures du jour. Au tournant des XIXe et XXe siècles, Bruxelles connaît une effervescence sans pareille. La ville s'embellit sous l'impulsion du roi Léopold II, de nouveaux quartiers sont lotis dans des communes autrefois périphériques comme Ixelles, Schaerbeek ou Saint-Gilles dont les limites tendent à se fondre avec celles de Bruxelles. En architecture, la flambée de l'Art Nouveau brillera une dizaine d'années avant d'être suivie par l'Art Déco, elle vit toujours dans de nombreuses rues de la capitale belge. Bénéficiant d'une position géographique stratégique à la frontière de l'Europe du Nord et du Sud, la jeune capitale, devient un carrefour des avant gardes européennes.
Très tôt, le réalisme trouve un écho favorable en Belgique où il correspond à une sensibilité ancrée depuis le XVe siècle. Le goût de l'observation ouvre la voie aux expériences esthétiques novatrices tant au niveau des genres que des techniques. Dans la lignée de l’école de Barbizon et des premières expériences impressionnistes françaises, une véritable déferlante paysagiste permettra aux peintres belges de trouver un souffle nouveau, cristallisé notamment autour de la Société Libre des Beaux-Arts, fondée en 1868 par des artistes comme Louis Artan, Louis Dubois et Félicien Rops. La peinture de plein air prend son essor autour de l'école de Tervueren avec Hippolyte Boulenger, mais aussi sur les rives de la Mer du Nord. Inspirés par les atmosphères contrastées de leur climat, les peintres belges usent d'une touche plus libre qui sert une palette lumineuse aux tons vibrants. À travers le paysage, les expérimentations picturales se déclinent au gré des individualités et des sensibilités et ouvrent la voie aux audaces du XXe siècle.
Une étape importante est franchie lorsqu’Ensor introduit dans ses «intérieurs bourgeois» une « poésie de la lumière » très palpable. Un peu plus tard, Henri De Braekeleer fait également des essais dans ce sens. Mais l’impressionnisme belge connaît surtout une percée lorsque les artistes français exposent à Bruxelles à compter de 1886 aux côtés du groupe « Les XX ». Le mouvement s’accélère alors, avec l’exposition à Bruxelles, dès l’année suivante, d’Un Dimanche à la Grande Jatte de Georges Seurat. Ce manifeste du néo-impressionnisme introduit très tôt en Belgique la technique du « pointillisme ». Mais il faut attendre 1904 pour que le triomphe de l’Impressionnisme français soit confirmé lors d’une exposition de La Libre Esthétique. La Belgique y est représentée par le cercle d’artistes Vie et Lumière créé en 1904, qui fait accepter le « luminisme » comme une extension belge (tardive) de l’impressionnisme. Mais c'est dans un article du critique Félix Fénéon publié par la revue belge, L'Art Moderne, que le terme « néo-impressionniste » est apparu pour la première fois et les peintres belges s'intéressent d'emblée à la nouvelle technique fondée sur le principe du mélange optique.
Dans ce contexte de mutation rapide, Émile Claus préfère, quant à lui, célébrer la permanence d'une campagne intacte et d'une vie rurale préindustrielle
La même année 1904, la Libre Esthétique consacre une grande exposition à l'impressionnisme français. Elle inaugure une série de rétrospectives consacrées aux tendances novatrices qui se sont développées au cours des deux dernières décennies. George Morren, Adrien-Joseph Heymans et d’autres se réclament de cette esthétique, notamment James Ensor et Anna Boch. Puis Ensor use des mêmes moyens pour porter son art aux confins de l'expressionnisme.
Exposition passionnante qui montre des artistes de premier plan et invite naturellement à aller à Bruxelles visiter le musée d’Ixelles qui montre si bien la voie parallèle des Impressionnismes européens.
I. Aubert
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