Le Bhoutan à l'occasion du festival de Jampey Lhakang
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Le Bhoutan, royaume mythique hors du temps... Blotti au pied de l'Himalaya, le Bhoutan, royaume hors du temps, demeure un des pays les plus mystérieux de la planète, où le merveilleux fait partie du quotidien et où le réel se fond constamment dans l'irréel. Avec ses montagnes splendides, son air cristallin, ses forêts qu'on croirait sorties d'un conte de fées et ses monastères perchés sur leurs éperons rocheux, le pays exerce une magie indéniable...
Le Bhoutan, royaume mythique hors du temps...
Blotti au pied de l'Himalaya, le Bhoutan, royaume hors du temps, demeure un des pays les plus mystérieux de la planète, où le merveilleux fait partie du quotidien et où le réel se fond constamment dans l'irréel. Avec ses montagnes splendides, son air cristallin, ses forêts qu'on croirait sorties d'un conte de fées et ses monastères perchés sur leurs éperons rocheux, le pays exerce une magie indéniable...
A la splendeur du paysage et de l'architecture, s'ajoutent le charme insolite de ce peuple profondément religieux, sa douceur, son hospitalité chaleureuse et sa contagieuse gaieté qui séduisent tout voyageur.
N'ayant jamais été colonisé, ce petit "toit du monde", où le bouddhisme prédomine, a su garder intact ses traditions, son architecture, et sa nature et fait toujours preuve d'une forte individualité, qui n'offre pas de prise à l'occidentalisation aveugle.
Longtemps fermé aux étrangers, cet étonnant petit royaume, grand comme la Suisse, s'ouvre aujourd'hui lentement au monde extérieur avec une politique de limitation du nombre de visiteurs, dans le souci de préserver l'environnement naturel et ses traditions.
Le Bhoutan fait partie de ces lieux magiques où l'on a envie de revenir encore et encore. En effet, on y découvre tant de choses hors du commun, que ce soit au niveau culturel, religieux, traditionnel ou géographique.
Son architecture transparait avec ses imposantes constructions aux murs inclinés peints à la chaux : le dzong – monastère forteresse – l'emblème par excellence du Bhoutan qui est une pure merveille architecturale où le bâtiment s'élève de la roche vers le ciel.
Ils sont habillés de balcons en bois finement sculptés et de fenêtres trilobées, le tout rehaussé par de larges bandes de couleur marron. Ils sont un exemple de l'art bhoutanais et offrent une expression de robustesse ainsi qu'un sentiment de raffinement artistique. Les dzongs furent construits au XVIIe siècle sous l'égide du Shabdroung et furent installés en des points stratégiques du pays avec un style défensif.
Ils comportent une tour centrale (l'Utsé) et le complexe est divisé en plusieurs cours, dont la première est réservée à la vie monastique et la seconde à l'administration civile.
Longtemps rattaché au Grand Tibet depuis le VIIe siècle, politiquement ou culturellement, c'est au XVIIe siècle que le Bhoutan devint un État indépendant grâce à la personnalité charismatique d'un lama tibétain arborant le titre honorifique de Shabdroung, « celui aux pieds duquel on se soumet ».
En 1907, le pays s'est tourné vers la monarchie et aujourd'hui le pays est dirigé par le jeune cinquième roi, Sa Majesté Jigmé Khesar Namgyel Wangchuk. Depuis 2008, le Bhoutan a choisi la voie de la monarchie constitutionnelle.
Un voyage au Bhoutan nous donne ainsi l'occasion de visiter ses vallées himalayennes loin de la civilisation moderne qui, au plus profond du pays, nous permet de découvrir un peuple qui vit encore comme dans les temps reculés et ce en parfaite harmonie avec la nature. Les villes du pays ont su préserver leur charme traditionnel car fort heureusement, les lois du pays imposent toujours de construire exclusivement dans le style architectural bhoutanais, si typique.
Le Bhoutan est réputé pour ses festivals religieux de danses rituelles qui ont lieu chaque année dans la cour des dzong. Celui du Jampey Lhakang est l'un des plus spectaculaires et importants du pays et existe depuis plusieurs siècles sans avoir jamais été interrompu. Le festival dure cinq jours et se déroule dans l'enceinte du temple.
La chapelle centrale fut construite au VIIe siècle par le premier roi du Tibet, et est considérée comme l'un des plus anciens et sacrés temple du Bhoutan et du Tibet, et abrite encore des statues anciennes et des fresques remarquables.
Chaque jour du festival moines, ou laïcs, habillés d'amples robes de brocards et de masques de divinités ou d'animaux, effectuent les danses rituelles de tcham codifiées depuis des siècles, rythmées par le son des instruments traditionnels. A cette occasion, les Bhoutanais et Bhoutanaises revêtus de leurs plus beaux costumes traditionnels, et arborant de précieux bijoux, viennent assister au spectacle, et ce dans une ambiance tout à la fois joviale et sacrée.
Selon certains textes, l'origine de ces danses sacrées tcham remonte à Padmasambhava (Gourou Rinpoché en tibétain). Au VIIIe siècle, ce maître d'origine indienne, surnommé communément le second Bouddha, a considérablement contribué à propager le Bouddhisme dans les régions himalayennes du Tibet, du Bhoutan, du Népal et du Sikkim.
Par la suite, la tradition de ces danses fut maintenue fidèlement par une transmission ininterrompue de maître à disciple. Elle fut également enrichie et ravivée par l'apport constant de visions qui n'ont cessé de donner un souffle nouveau à la pratique des danseurs. Le Shabdroung, l'unificateur du Bhoutan, composa également certaines danses et rituels des festivals du Bhoutan. Mais c'est surtout le Terteun Pema Lingpa, originaire du centre de Bhoutan, qui à la fin du XVe S composa de nombreuses danses suite à des visions.
Aujourd'hui, dans les monastères et dzongs du pays, durant toute l'année, sous l'égide d'un maître danseur, les moines apprennent et répètent régulièrement les différents pas et gestes propres à chaque danse.
Ces danses sacrées sont extrêmement codifiées par la tradition et requièrent une concentration particulière et une grande présence d'esprit de la part des moines qui les exécutent comme un exercice spirituel et comme une offrande.
Afin que la tradition perdure, de nombreuses danses sacrées sont effectués par des laïcs. On dit que ce sont des danses de la catégorie Bod Cham, danses sacrées laïques. Dans ce cas, elles sont exclusivement pratiquées par les danseurs de l'Académie Royale des Arts de Représentation (RAPA, the Royal Academy of Performing Arts).
Par exemple, lors du premier jour de certains festivals, il n'y a que des danses sacrées de type Bod Cham ; aucun moine ne danse ce jour-là. Quant aux danses folkloriques, elles sont exécutées soit par des membres du RAPA, soit par des danseurs et danseuses issus de la communauté laïque.
Le festival constitue aussi et surtout la plus grande fête annuelle de la région et attire une foule de villageois arborant leurs plus beaux vêtements et bijoux. Puisqu'il s'agit d'un festival religieux, on considère que le fait d'y assister est une source de bénédiction et d'accumulation de mérites.
Ceci explique pourquoi les fidèles viennent y assister avec grand respect et fort enthousiasme. Toutefois, c'est aussi, et surtout, l'occasion pour eux de rencontrer les proches, de pique-niquer, de papoter… et de rire en observant les clowns masqués - les atsaras - faire leurs pitreries au milieu de la foule ou sur le parvis. Les clowns masqués ont le droit de faire comme bon leur semble au milieu du parvis.
Ils tiennent généralement à la main un phallus en bois et apprécient d'asséner des coups légers sur les personnes du public avec cet attribut un peu particulier…, et ce dans le rire général. En outre, sur leur masque est généralement accroché un phallus qui pend sur leur front. En outre, ils ont la tache d'assister les danseurs lorsque ceux-ci perdent un attribut ou se trompent dans leurs pas de danse pour les remettre dans le rang.
Les danses ont un sens subtil et chaque geste et costume est empreint d'un sens sacré. Les mouvements du corps sont ceux des divinités tutélaires au travers de mouvements de yoga qui prennent leur source dans le bouddhisme de la tradition du vajrayana.
C'est pourquoi, ces danses ne doivent pas être vues comme des danses ordinaires récréatives. Elles sont porteuses d'une vision permettant l'élimination des conditions défavorables et l'apport de conditions harmonieuses pour l'individu et la communauté.
Les danseurs sont généralement vêtus de très belles robes de brocard avec des chapeaux, des masques et des diadèmes et peuvent tenir des cloches, des tambours, des épées, des bâtons ou des sceptres.
Le diadème : la plupart des masques ou des coiffes des danseurs sont dotés d'un diadème à cinq petits crânes ou à cinq pointes. Ce diadème représente la victoire sur les cinq émotions perturbatrices (Ignorance, colère-aversion, orgueil, désir-attachement, jalousie).
Les masques : il y a trois types de masques : courroucés, paisibles et semi-courroucés. Si les masques des divinités courroucées disposent du diadème à cinq pointes et/ou ont trois yeux, celles-ci ne sont alors pas des démons mais des manifestations de l'Éveil, c.à.d. des représentations anthropomorphiques de l'activité éveillée qui dissipent les obstacles extérieurs (guerres, famine, catastrophes naturelles, épidémies), et intérieurs (les émotions perturbatrices) de tous les êtres.
La couleur des masques : le blanc représente la pureté et la pacification ; le jaune, le pouvoir ; le rouge, la longévité ; le vert, les activités vertueuses.
Les mouvements et pas de danses : chaque mouvement est codifié et représente une pratique spirituelle de purification. Par exemple lorsqu'un danseur lève le pied droit et le repose, il écrase la colère-aversion. Lorsqu'il s'agit du pied gauche, il écrase alors le désir-attachement. Avec les mains il effectue de nombreux mudras, les gestes canoniques très gracieux. Ceux-ci sont en général des mouvements d'offrande.
Une des particularités les plus étonnantes du festival de Jampey Lhakang est celle de présenter des danses exécutées par de "danseurs nus". Nulle part ailleurs dans le Bhoutan ce type de danse existe. La nuit de la pleine lune du festival, et ce impérativement avant minuit, des danseurs, vêtus dans leur plus simple appareil…, exécutent des danses sacrées en tournant autour d'un brasier.
Tous les danseurs - uniquement des hommes - sont entièrement nus excepté pour le premier et le dernier vêtus d'un petit short. Leurs visages sont maquillés avec des motifs de petites lignes noires, ce qui ne permet pas de pouvoir les identifier.
Ces danses durent généralement une heure et à la fin, le public reçoit la bénédiction des danseurs. Ces danses sont regardées comme sacrées et la population locale considère que de recevoir une telle bénédiction permet de percevoir la sagesse intérieure qui est "dénuée" de tout concept. C'est pourquoi, il n'y a pas de sentiment d'embarras ou de honte pour la population à assister à ces danses. Bien au contraire, elles permettent de couper les concepts.
Ainsi, un voyage au Bhoutan est l'occasion unique pour le visiteur de découvrir une palette de paysages splendides et majestueux et de rencontrer un peuple d'une surprenante originalité avec un patrimoine insoupçonnable et des traditions ancestrales toujours intactes.
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