Munch, le cri intérieur

Dans l’une de ses notes littéraires, Edvard Munch qualifie son grand œuvre de « poème de vie, d’amour et de mort », trois thèmes récurrents dans une œuvre d’une dimension révolutionnaire. A la charnière des XIXe et XXe siècles, l’artiste côtoie tous les courants - du pleinairisme au néoromantisme, en y incluant le postimpressionnisme.

Son approche expérimentale des techniques, sa perception des couleurs, de la lumière et des formes, sa touche vibrante et son style hybride sont autant de marques distinctives que l’artiste met au service de sa quête de vérité. Pendant des décennies, Munch s‘est consacré à peindre les émotions de l’âme dans ce que l’on pourrait qualifier aujourd’hui d’essai philosophique. 

Comme pour d'autres artistes norvégiens, l'Italie a toujours été pour Munch une référence artistique essentielle. L’exposition présentée au Palais Royal de Milan souhaite raconter cette histoire "privée" du peintre expressionniste, en soulignant l'influence de la Renaissance italienne sur ses œuvres.

Votre conférencière :

Depuis 1996, Jeannette Thireaut arpente les musées européens, les routes du Moyen-Orient et du Japon. Bien qu'elle tire du plaisir de toutes cultures, elle situe sa terre de prédilection quelque part entre la Méditerranée, la mer rouge, les steppes d’Asie centrale et le Japon. Jeannette Thireaut est diplômée de deux cycles de l’Ecole du Louvre. Ses études lui ont appris à observer les lignes et les formes pour dégager le sens profond des cultures qu’elles évoquent. Le présent raisonne avec le passé. Elle accorde en effet beaucoup d’importance à l'actualité et particulièrement aux questions de géopolitique. Forte d’une expérience de plus de vingt ans, elle se plait à gommer les frontières et à souligner les liens qui unissent les territoires.

Exposition à Milan, au Palais Royal, Munch, le cri intérieur, du 14 septembre au 26 janvier prochain