Podcasts

Cortès et la conquête de l’Empire aztèque

Cortès part pour les Indes à l’âge de 19 ans. Arrivé à Hispaniola (Cuba), il se lie d’amitié avec le conquistador et gouverneur de l’île Diego. Velasquez, pour lequel il accomplira plusieurs expéditions. Puis il se montre beaucoup plus ambitieux, préparant pour sa propre gloire l’expédition de la conquête du Mexique. Le 18 novembre 1518 une flotte composée de 11 navires, 110 marins, 570 soldats, 11 chevaux et 10 canons de bronze cingle vers le Mexique. Les princes aztèques envoient à Cortès de l’or pour s’attirer ses bonnes grâces. Pour le conquistador, cela ne fait plus aucun doute : il a trouvé l’eldorado. On lui raconte une vieille légende aztèque selon laquelle un dieu jadis déchu reviendrait par l’est pour prendre possession de son royaume, et l’empereur Moctezuma a toujours vécu dans l’idée que Quetzalcoatl reviendrait lors de son règne… Dès lors la conquête de l’empire aztèque était enclenchée.

Florence romane et gothique

Avant de donner le jour à la Renaissance, la République communale de Florence s’est donné pour cadre de vie un magnifique ensemble médiéval. On doit à l’époque romane l’église San Miniato et le baptistère de la cathédrale avec sa parure de mosaïques. Une version très particulière de l’art gothique est illustrée par l’immense cathédrale et son campanile dessinés par Giotto. Santa Maria Novella, l’église des Dominicains, et Santa Croce, celle des Franciscains, ont accueilli au XIVe siècle un impressionnant décor de fresques où a travaillé Giotto, tandis qu’Andrea Pisano était le maître de la sculpture.

Comment le monde est devenu chrétien

En trois siècles, le christianisme est passé de la situation de religion minoritaire, illégale et parfois persécutée, éclatée en communautés dispersées et très hétérogènes, au statut de religion d’Empire, dans le cadre unifié de l’Eglise. Cette mutation, fut-elle brutale et inattendue, fut-elle la conséquence de la seule volonté d’un homme, Constantin ? Cette évolution, s’inscrit-elle dans la longue durée. Est-ce la transformation d’une religion qui s’adapte aux nouvelles conditions de son temps. Ou bien est-ce encore le développement d’une communauté commandé par la volonté de ses membres, les premiers chrétiens ? Richard Lebeau tentera de répondre à toutes ces questions en utilisant les résultats les plus récents de la recherche historique.

Avec

Richard Lebeau

Vienne et la “Sécession” au XIXe siècle

Officiellement fondée à Vienne en 1897 par Gustav Olbricht, Joseph Hoffmann et Gustav Klimt, la Sécession est la branche autrichienne et, par extension à Munich et Berlin, allemande, de l’Art Nouveau. Pour ces jeunes artistes, groupant de nombreuses disciplines des Beaux Arts, l’art doit réunir les forces créatrices, renouveler les arts appliqués et prôner un art total. Leurs œuvres témoignent d’un profond renouvellement des formes et des matériaux, et d’une liberté d’esprit qui se dégage du carcan des codes académiques. A la veille de la 1ère Guerre Mondiale et de l’effondrement des empires, les œuvres de Wagner, Olbricht, Shiele, Klimt et ceux qui les rejoignent affirment un nouveau monde en gestation dans les convulsions de l’Europe.

L’Orient dans la peinture française

L’Orient des siècles passés, c’est le Moyen-Orient d’aujourd’hui… Puissance coloniale et impérialiste, la France subit l’influence de ses colonies. Influence dès le XVIIe siècle, mais c’est avec Delacroix que l’Orient va commencer à bouleverser la peinture française. Ses “Carnets” assurent l’autonomie de la couleur par rapport au trait et son “Journal” qui s’en fait l’écho, devient un des grands textes théoriques du XIXe siècle. Plus tard, un Matisse poursuivra la démarche menant à l’abstraction. Mais l’Orient, ce sont aussi les peintres “pompiers”, moins importants, mais dont le “réalisme” inspirera la littérature et… le cinéma. Kubrik, Ridley Scott font référence aujourd’hui à un Jean-Léon Gérôme auquel le Musée d’Orsay consacre cette année une exposition.

Rois et reines en Val de Loire

Voici les chroniques amoureuses et encore méconnues de notre histoire de France… Elles dévoilent la face cachée des dynasties princières des XVe et XVIe siècles, au moment où la France moderne se crée dans la douleur, la guerre et l’extraordinaire munificence des souverains. La cour vit alors dans le crépuscule éblouissant de la Renaissance. Luxe jamais atteint, raffinements inédits, amours débridés… Jamais époque n’aura incarné aussi bien les derniers feux d’une civilisation moribonde. La reine Margot domine les amours et les intrigues de ce temps.

Dans la Rome des Césars

Après l’épopée de Jules César, Rome sort exsangue des guerres civiles. Octave qui prendra bientôt le nom d’Auguste, est intelligent et cruel. Il réussira à enterrer la République après avoir vaincu Antoine... Les couples illustres (Octave et Livie, Antoine et Cléopâtre, Antoine et Octavie) se forment sous nos yeux, se déchirent et se retrouvent dans un climat d’érotisme subtil, sur fond de splendeurs alexandrines et d’intrigues romaines.

Gauguin (1848 - 1903)

Les débuts sont lents et difficiles pour ce jeune peintre du dimanche, chargé de famille, et qui adopte pour un temps la technique impressionniste. Ce n’est qu’à la fin des années 80 qu’il s’affirme avec la génération des néo-impressionnistes avec lesquels il expose. Déjà à la recherche d’un ailleurs, il devient le chef de file de l’Ecole de Pont Aven. Son style fait de larges aplats colorés et entourés de cernes sombres se précise alors qu’il part en Polynésie. Il y fera deux longs séjours entrecoupés d’un bref retour à Paris. Son éloignement de Paris, et son environnement polynésien favorisent la splendeur progressive de ses toiles aux couleurs somptueuses.

En Ombrie sur les pas de Saint-François d’Assise

Saint-François est un personnage prodigieux et pourtant on sait de lui peu de choses. On pourrait résumer Saint François en trois mots : “Je t’aimais. Je t’aime. Je t’aimerai”. C’est cette parole qui donne à François d’Assise son vrai visage. Tout commence à l’automne 1182 en Italie, en Ombrie… Cette Ombrie qui est l’âme de François. Ombrie des vestiges anciens, des cités médiévales intactes, des innombrables églises décorées par les peintres de l’école ombrienne.

Des cités de rêve dans les steppes de l’Asie centrale

Sur le territoire actuel de l’Ouzbékistan, trois anciennes capitales - Boukhara, Samarkande et Khiva - déploient avec splendeur et une séduction digne des Mille et Une Nuits une architecture islamique apparentée à celle de l’Iran. Souvent disposées en regard les unes des autres, mosquées et madrasas (instituts coronaniques) sont caractérisées par la forme particulière de l’iwan, énorme niche en exèdre, la cour à galeries superposées, la coupole parfois côtelée et des revêtements de carreaux émaillés à la somptueuse polychromie.

Les grandes heures de la Catalogne

Les innombrables touristes étrangers qui découvrent, la richesse culturelle de la région, notent avec un brin d’étonnement la force du sentiment national catalan. Celui-ci trouve ses racines dans les très riches heures de l’histoire catalane. Tribus ibères, comptoirs grecs, présence barbare, invasions arabes… Temps des guerres contre les Musulmans, de l’union de la Catalogne et de l’Aragon, des premiers fondements d’une civilisation politique catalane en même temps que splendeur de l’art roman.

Piero della Francesca

Toscan formé à Florence auprès des premiers maitres du Quattrocento, ce peintre est l’un des grands pionniers de la Renaissance. Les lois de la perspective qu’il a contribué à définir, régissent sa vision d’inspiration grave et sereine, ou s’imbriquent des formes denses mais pénétrées de lumière. Le paysage et le portrait tiennent cependant une belle place dans son œuvre .Particulièrement célèbre est le cycle de la Légende de la Croix, peint à fresque dans l’église San Francesco d’Arezzo.

L’Iran aujourd’hui, approche géopolitique

L’Iran est aujourd’hui sous le coup d’une politique internationale qui a décidé l’embargo contre ce pays pour le contraindre à renoncer à sa politique d’enrichissement de l’uranium. Nous essaierons d’en mesurer les conséquences et d’analyser la politique extérieure de ce pays, beaucoup plus active que ce que nous pensons.

Les chefs-d’oeuvre de la peinture flamande : la Vierge du Chancelier Rolin de Jan Van Eyck

L’une des plus importantes œuvres du musée du Louvre est une commande du chancelier du duc de Bourgogne Nicolas Rolin pour sa chapelle funéraire de la collégiale Notre-Dame d’Autun. Au travers du faste, du luxe et de la solennité de la scène s’exprime la dévotion et la spiritualité du commanditaire, dans un face à face avec la Vierge qui est aussi une méditation. Tous les éléments du décor sont investis d’un sens symbolique et théologique complexe. C’est aussi l’occasion d’évoquer la carrière brillante du peintre à la cour de Bourgogne.

Avec

Thierry Soulard

Venise à l’apogée de la Renaissance

Après avoir fait bon accueil à la première Renaissance dans la seconde moitié du Quattrocento, la République vénitienne, encore puissante et prospère, a donné au siècle suivant une version triomphale du nouvel art. Sur les rives du Grand Canal comme dans l’ensemble monumental formé par la Piazza et la Piazzetta, les architectes Jacopo Sansovino, Sanmmicheli, Vittoria et Scamozzi ont planté un somptueux décor de palais et d’édifices publics, auquel Sansovino et Vittoria ont eux-mêmes contribués comme sculpteurs.

Pharaon : Un Divin parmi les Humains

Issu de la Cosmogonie, le Pharaon fut conçu pour faire le “lien” entre Ciel et Terre. Trait d’Union entre le monde d’en Haut et le monde d’en Bas, le Pharaon fut assimilé aux phénomènes naturels surtout les astres solaire et lunaire. On disait à son sujet qu’il “s’élève” et qu’il “se couche”. Son Immortalité conditionna celle de son peuple et l’Égypte toute entière. Un être absent dans une enveloppe présente, tels les Dieux, le Pharaon posséda aussi les traits fondamentaux du Divin : l’omniprésence, l’omniscience, l’omnipotence, et l’inaccessibilité.

Sienne et sa gloire artistique

République indépendante jusqu’à son absorption par la Toscane des Médicis, Sienne, du XIIIe au XVe siècle, a été l’un des plus brillants foyers italiens de l’art gothique et de la première Renaissance. Miraculeusement préservée sur ses collines abruptes et à l’intérieur de ses remparts, la ville offre un incomparable ensemble monumental. Dans sa robe bicolore la vaste cathédrale nous fait admirer, entre autres merveilles, son dallage historié selon les dessins de grands artistes, la chaire sculptée par Nicola Pisano, la bibliothèque Piccolomini peinte à fresque par Pintoricchio.

La Société égyptienne au temps des Pharaons

L’Égypte, ce n’est pas uniquement des vestiges archéologiques. Les voyageurs certes sont souvent attirés par le monumental et le fantastique, tel les pyramides, le sphinx, les temples, et les tombes, une logique en conformité avec l’esprit de note société contemporaine ! Et derrière toutes ces réalisations, existait une société bien organisée autour d’un pharaon omnipotent. Ainsi l’Égypte antique n’était pas “des pierres et des tombes et des trésors” mais un monde, une vie, un peuple qui nous ressemble fortement. Une continuité, un parallélisme avec notre société contemporaine, surtout en Égypte actuelle marque les traits de cette société ancestrale antique !

Delacroix (1798 - 1863)

C’est un grand peintre, pétri de formation classique acquise au lendemain de la Révolution. Dès son apparition dans les Salons, il affirme son intérêt pour la peinture d’histoire dont il rénove les sujets, empruntés à l’actualité ou à la Littérature anglaise et germanique. S’il accorde une importance certaine au dessin, c’est à la couleur qu’il donne un rôle clé dans la composition de ses tableaux. Sa découverte de la lumière lors d’un voyage au Maroc y fut pour beaucoup. Dans les années 1840 il obtint de grandes commandes décoratives, au Palais Bourbon à l’Hôtel de Ville, au Luxembourg. On l’opposa à Ingres, vu comme le maître du dessin, et l’on fit de Delacroix le maître de la couleur et le chef de file du Romantisme en peinture. Son œuvre fut admirée par les jeunes impressionnistes qui firent de Delacroix le maître de leurs audaces chromatiques.

Frédéric II

L’empereur Frédéric II fut d’abord et sans doute avant tout roi de Sicile ; souvent qualifié d’homme d’état moderne, il suscita tout autant l’admiration que la controverse et l’hostilité. Excommunié, mais couronné empereur par le pape, il récupère Jérusalem. Ce personnage crucial, contemporain de Saint Louis et de François d’Assise, a fait couler beaucoup d’encre…

Avec

Christine Bousquet

Gaudi à Barcelone

Barcelone, est, au début du vingtième siècle, au carrefour des avant-gardes. L’architecture y occupe une place essentielle. Une grande partie de la ville d’aujourd’hui porte encore la trace des réflexions urbanistiques des Gaudi et autres Montaner. Gaudi échappe à toute classification. Sa réflexion part d’une observation de la nature (“aucun arbre ne pousse droit” écrit-il) et d’une volonté d’en appliquer les principes à sa création. Sa pensée artistique mêle les époques, les styles, Art Nouveau et Moyen-Âge s’y côtoient.

Liszt ou l’invention musicale (à l’occasion de “l’année Liszt”)

Pianiste virtuose, Liszt aurait pu se contenter de mener une vie de concertiste, courant les salons et les salles de concert d’Europe. Mais, comme Chopin, il savait que seule la composition lui permettrait de donner toute sa mesure. Il sut profiter des développements techniques des pianos et comprit vite la leçon wagnérienne du chromatisme. Comme Beethoven, il s’intéressa à la production matérielle du son. Jeux sur les tonalités, sur la dissonance, Liszt est un jalon inévitable sur le chemin de la modernité. Un rôle essentiel qu’il n’aurait pu tenir sans une connaissance parfaite de l’histoire de la musique à travers les transcriptions pour piano qui aidèrent à la diffusion des grands contemporains.

Palladio en Vénétie

Son nom est à lui seul un puissant évocateur du classicisme et de l’art de vivre en Vénétie à la Renaissance. Son œuvre fut admirée bien après sa mort, aux États-Unis notamment. Andrea Palladio, né à Padoue en 1508 et mort à Vicence en 1580 fut un architecte épris de culture antique qu’il alimenta par de nombreux voyages à Rome, la lecture du traité de Vitruve et la rédaction d’un traité d’architecture très marqué par la Rome antique. Il construisit pour ses nombreux clients des Villas entre 1530 et 1580, toutes marquées du sceau de la géométrie et de l’amour des volumes simples, et d’une grande élégance. Appelé à Venise en 1570 il en devint l’architecte en chef, et construisit, entre autres, Saint Georges le Majeur.

Les chefs-d’oeuvre de la peinture flamande : Le Retable de l’Agneau Mystique de Gand, des frères Van Eyck

Ce célèbre retable, d’une grande complexité technique et iconographique, est constitué de plusieurs éléments disparates assemblés, comme l’a démontré Erwin Panofsky. Commencé par Hubert Van Eyck, il a été achevé par son frère Jan entre 1426 et 1432. Ce polyptique constitue un véritable programme théologique, il illustre l’histoire du Salut, à travers le Péché originel, l’Incarnation et la Rédemption finale. L’élégance aérienne, la précision du trait permettent de cerner, à travers cette œuvre précoce, le style caractéristique de Jan Van Eyck.

Avec

Thierry Soulard

Les chefs-d’oeuvre de la peinture flamande : l’Annonciation du Retable de Mérode de Robert Campin

Pour la première fois, l’iconographie sacrée de l’Annonciation est placée dans le contexte domestique d’une maison bourgeoise, traduisant pleinement la spiritualité flamande du XVe siècle, qui s’inscrit dans le cadre de la vie quotidienne. Chaque détail, minutieusement peint, est investi d’une signification théologique dont nous rechercherons les clefs de lecture. Parallèlement, un nouveau style s’élabore, marqué par le sens du volume dans un espace restreint.

Avec

Thierry Soulard